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Banque confédérale de l’AES: 500 milliards FCFA à mobiliser d’ici au 30 septembre

La Confédération des États du Sahel (AES) a accompli une avancée significative dans son processus d’intégration économique avec le lancement de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES). Cet événement capital a été officialisé lors de la réunion ministérielle consacrée au pilier «Développement», coprésidée, ce vendredi 23 mai 2025, par les Premiers ministres du Niger, Ali Mahaman Lamine ZEINE ; et du Mali, le Général de Division Abdoulaye MAÏGA, au Centre international de conférences de Bamako (CICB).

La Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES) prend forme à grande vitesse. Avec un capital initial de 500 milliards de francs CFA (environ 7,62 milliards d’euros), cette nouvelle institution se veut être un instrument décisif de souveraineté économique et d’intégration régionale.
À l’issue de cette réunion à Bamako, il a été décidé de « libérer le capital initial de la BCID-AES » d’ici au 30 septembre 2025 et avant la convocation de l’Assemblée générale constitutive.
Le reliquat du capital social devra, quant à lui, être libéré au plus tard le 31 décembre 2028.
La localisation du siège social de la banque, ainsi que d’autres questions stratégiques, seront soumises à l’appréciation des chefs d’État de l’AES.
Selon le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousséni SANOU, la BCID-AES est bien plus qu’une banque : « Il s’agit d’une institution au service de la souveraineté financière pour le développement de l’AES ».
Il a rappelé que la BCID est destinée au financement de secteurs clés tels que l’énergie, les infrastructures, l’agriculture et l’éducation. Elle incarne un véritable espoir, porté par la solidarité confédérale au sein de l’AES.
Le ministre burkinabè de l’Économie, Dr Aboubakar NACANABO, a félicité la création de ce «cadre de travail essentiel» pour le positionnement régional.
« Pour un espace qui a plus de 2,7 millions de Km2, avec de 78 millions d’habitants dont 75 % de jeunes millions d’habitants ; avec le potentiel que nous avons en termes de ressources stratégiques, que ça soit l’or, le pétrole, l’uranium, le manganèse, le zinc, le lithium ; l’AES dispose d’un potentiel énorme. », a souligné Dr Aboubakar NACANABO, ministre burkinabè de l’Économie et des Finances qui s’est dit convaincu qu’avec toutes ces richesses et cette volonté et leadership fort que nous avons à la tête de nos trois États, nous sommes convaincus que nous pouvons aller de l’avant.
D’après lui, cette banque confédérale représente un levier d’espoir pour impulser le développement de l’espace AES.

Un outil de développement régional
La BCID-AES a vu le jour dans le cadre de la vision stratégique de l’Alliance des États du Sahel, centrée sur quatre axes principaux : la sécurité collective, l’intégration économique, l’indépendance financière, et l’identité culturelle et éducative.
Décrite comme une «avancée critique», cette banque vise à financer les infrastructures communes et à encourager le développement durable de la région, en capitalisant sur un marché intégré de 78 millions de consommateurs.
À Bamako, les ministres ont validé le projet de texte portant sur la création de la Banque confédérale et la feuille de route y afférente. Il a été décidé que le texte de création soit érigé en protocole additionnel.
Les experts ont été priés d’accélérer la finalisation des termes de références relatifs à l’élaboration du Plan stratégique 2026-2028, des politiques, manuels de procédures et système d’information de la Banque confédérale.
Indépendance et création d’emplois
Après avoir transmis les chaleureuses sollicitations du président de la transition le général d’armée Assimi GOITA, président de la confédération des États de l’AES aux délégations du Burkina Faso et du Niger, le Premier ministre, Abdoulaye MIAGA, a expliqué la symbolique de la tenue de la rencontre du jour.
Selon lui, cette initiative inaugure «un nouveau chapitre de notre histoire commune», combinant «indépendance retrouvée» et «audace d’un avenir réinventé». Il a souligné les impacts concrets envisagés : la consolidation des industries locales, la création de millions de postes pour la jeunesse sahélienne, et l’établissement du Sahel comme un acteur économique clé sur la scène africaine et internationale.
« Nos enfants liront avec fierté ce qui marque non seulement la volonté de souveraineté retrouvée, mais aussi l’audace d’un avenir repensé et remodelé par le collège des chefs d’Etat de la confédération des États du Sahel », a déclaré le général Abdoulaye MAIGA.
Selon le Premier ministre, la confédération de l’AES repose sur certains piliers fondamentaux qui visent l’aplanissement des populations de l’espace, notamment la défense collective.
« Nous ne tolérons plus que nos territoires soient le théâtre d’actions déstabilisatrices fomentées de l’extérieur. Par la mutualisation de moyens de défense, nous garantissons la paix et la stabilité au sein de notre espace confédéral», a-t-il rassuré.
De son côté, le Premier ministre nigérien a souligné que la création d’une banque confédérale constitue un tournant majeur pour le pilier développement.
« C’est l’outil qui va permettre à nos États de développer le potentiel économique pour aller vers une prospérité qui sera partagée».
Pour ce faire, il a appelé à un engagement renforcé de tous les acteurs, tant locaux qu’internationaux.
« Le destin qui nous réunit fait qu’aujourd’hui, nous n’avons pas d’autre choix que de poursuivre ce chemin dans les pays où Allahah SWT a enfui des richesses. Après avoir défendu le destin de nos trois Etats, il faudrait faire en sorte que ces richesses soient exploitées», a-t-il dit.
Une nouvelle dynamique panafricaine
Les dirigeants de l’AES : les présidents Ibrahim Traoré (Burkina Faso), Assimi Goïta (Mali, président en exercice) et Abdourahamane TIANI (Niger) souhaitent faire de cette confédération un exemple d’intégration régionale.
Le Général MAÏGA a conclu en soulignant que l’Alliance, fondée le 16 septembre 2023, fonctionne comme un «accélérateur» pour tous les panafricanistes, porteur de grands espoirs économiques et géopolitiques.
Cette rencontre confirme la volonté des trois pays de rompre avec les dépendances extérieures et de forger, à travers des institutions communes telles que la BCID-AES, un avenir économique autonome. L’établissement réussi de cette banque sera essentiel pour réaliser ces ambitions concrètes.
Les travaux ont été sanctionnés par un communiqué de presse et une motion de remerciement.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info Matin
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