La deuxième édition de l’exercice militaire conjoint Tarha-Nakl se déroule dans la région de Talia, à l’ouest du Niger, depuis le 14 mai dernier. Avec la participation des forces de défense et de sécurité de l’Alliance Sahel (Niger, Mali, Burkina Faso), ainsi que des unités militaires du Tchad et du Togo.
Cet exercice, qui se déroule sous la supervision de hauts responsables militaires, constitue l’un des axes principaux de la stratégie de défense collective.
Adopté par la Confédération des États du Sahel pour répondre aux défis sécuritaires transfrontaliers.
Le choix du nom « Tarha-Nakl », qui signifie « amour de la patrie » en langue tamasheq, une indication symbolique de l’esprit national qui unit les participants, et une incarnation du sentiment partagé d’appartenance aux valeurs de sacrifice et de patriotisme au nom de la stabilité régionale.
Cet exercice de deux semaines vise à améliorer la préparation sur le terrain et à développer les compétences tactiques des forces. En plus d’échanger des expertises militaires et d’élever le niveau de coordination régionale entre les pays de la coalition.
L’Autorité de développement intégré des Etats du Liptako-Gourma en passe de devenir une agence d’exécution de l’AES
Le Conseil des ministres de l’Autorité de développement intégré des États du Liptako-Gourma (ALG) a décidé, ce samedi 24 mai 2025, à Bamako, de soumettre à la Conférence des chefs d’État et de gouvernement un projet de transformation de l’ALG en Agence d’exécution de la Confédération des États du Sahel.
« Le rapport des Experts sur la transformation de l’ALG en Agence d’exécution devrait être déposé dans un délai n’excédant pas deux mois », a précisé le communiqué final lu par la Secrétaire exécutive de l’ALG, Mme Hawa Aw.
Dans le communiqué final, le Conseil a décidé de soumettre à la Conférence des chefs d’État un projet d’acte portant transformation de l’ALG en Agence d’exécution de la Confédération des États du Sahel. Il avait, auparavant, pris acte du rapport de la réunion préparatoire des experts ainsi que du rapport relatif à l’intégration de l’ALG dans l’architecture institutionnelle de la Confédération des Etats du Sahel (AES).
Il s’agit de l’une des principales résolutions issues de la 13ᵉ session extraordinaire du Conseil des ministres, au Centre international de conférences de Bamako (CICB), en prélude à la 8ᵉ session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État ou de Gouvernement.
La réunion, présidée par le ministre des Mines du Mali, Pr Amadou Keita, président en exercice du Conseil des ministres, a réuni le ministre de l’Économie et des Finances du Burkina Faso, Aboubakar Nacanabo, le ministre de l’Économie et des Finances du Mali, Alousséni Sanou, ainsi que le Premier ministre et ministre de l’Économie et des Finances du Niger, Ali Mahamane Lamine Zeine.
Les travaux en plénière ont porté sur les conclusions et recommandations de la réunion préparatoire des experts, suivis d’échanges autour des dossiers inscrits à l’ordre du jour.
Le Conseil des ministres a, également, décidé de soumettre le projet d’acte mettant fin au mandat de Saidou Oua, précédemment Secrétaire exécutif par intérim de l’ALG, au président de la Conférence pour signature à titre de régularisation.
Il a proposé, également, la régularisation du mandat de Mme Hawa Aw pour le temps qu’elle a exercé en qualité d’intérimaire, ainsi que la nomination d’un administrateur provisoire pour un mandat de six mois en vue de gérer les affaires courantes de l’ALG et coordonner les travaux du Comité d’experts qui sera mis en place.
Le Conseil des ministres a décidé de tenir sa 61ᵉ session ordinaire au Niger, conformément aux conclusions de la 60ᵉ session tenue à Ouagadougou.
À l’issue du huis clos, le Conseil des ministres a demandé au Mali de désigner un administrateur provisoire et à chaque pays membre de désigner trois personnes pour composer le Comité d’experts dans un délai de 15 jours après cette session extraordinaire.
Il a félicité la Secrétaire exécutive et lui a adressé ses remerciements pour les performances réalisées par l’ALG sous son mandat.
Rappelons que l’ALG est une des plus anciennes institutions internationales en Afrique. Elle a été créée en 1970 par le Burkina Faso, le Mali et le Niger dans le but de promouvoir le développement harmonieux et intégré de la Région du Liptako Gourma, par la mise en valeur, dans un cadre régional, des ressources naturelles existant dans l’espace sahélien.
AG/MD (AMAP)