Le syndicat des travailleurs de la Bank Of Africa Mali (BOA-Mali) a organisé hier un sit-in. Par ce geste de mécontentement, les travailleurs entendaient protester contre la non satisfaction d’un cahier de doléances en 12 points qui aurait été soumis à la direction générale de la banque, il y a plus d’un an. Le sit-in a duré de 7h30 à 9h et le mouvement devrait être reconduit aujourd’hui et demain, nous a indiqué le secrétaire général du syndicat, Daouda Sow.
Et celui-ci assure que le syndicat envisage en outre de déposer un préavis de grève auprès de la direction si les doléances ne sont pas satisfaites. Le sit-in fait suite à une assemblée générale extraordinaire tenue lundi dernier.
Quels sont les différents points de revendications ? Le syndicat réclame le paiement du commissionnement à l’acte (la prime que l’on paie au personnel de la banque sur les résultats obtenus), la signature d’un accord d’établissement, l’application des accords n° 31, 41 et 47 et de la Convention collective des banques et établissements financiers du Mali.
Les travailleurs demandent aussi l’application du règlement intérieur, l’adoption d’un plan de carrière, la promotion interne des travailleurs, la dotation des guichets en lait, l’augmentation de 70% des primes de caisse et l’augmentation de 60% des salaires, excepté les salaires de base.
D’autres revendications sont relatives à l’augmentation de 60% du barème des frais de mission, la signature de la décision de nomination de la directrice des opérations, la nomination du remplaçant du directeur du département chargé des grandes entreprises.
« Cette première journée de sit-in a été une réussite totale. Toutes les agences à Kayes, Mopti, Sikasso, Gao, Tombouctou et Bamako étaient fermées. Et la lutte continue. Nous continuerons jusqu’à la satisfaction de nos revendications », avertit Daouda Sow rencontré dans la cour de la cour de l’établissement bancaire, en compagnie d’autres syndicalistes de la BDM, de la BCIM et de la BMS. « C’est la solidarité entre les travailleurs de toutes les banques du Mali. Dans les prochains jours, si toutes nos doléances ne sont pas satisfaites, les autres banques nous suivrons pour aller en grève. C’est une lutte commune », assure le secrétaire général du syndicat de la BOA.
Nous avons naturellement tenté de recueillir le point de vue de la direction dont les bureaux se trouvent au premier étage de l’immeuble. A notre arrivé devant le bureau du directeur général, nous avons été stoppés net et éconduit sans ménagement malgré que nous ayons décliné notre qualité de journaliste. « Sortez d’ici ! Allez-y en bas voir les syndicalistes ! Vous n’aurez aucune information ici !», a hurlé le monsieur qui nous a pris à partie. Nous avons vite tiré les conclusions du comportement hystérique de notre vis-à-vis, et obtempéré.
S. TANGARA
Source : Essor