Le mercredi 25 février, un procès peu ordinaire se déroulait au Tribunal de première instance de la commune I du district de Bamako. Cela, eu égard à la mobilisation des enseignants des Centres d’animation pédagogique (CAP) de Banconi et de Djélibougou derrière le Directeur de l’école publique de Banconi Plateau qui a porté plainte contre un jeune homme pour ” agression, coups et blessures volontaires”.
Selon nos sources, tout est partie d’une dispute que le directeur de cette école aurait eue avec ce jeune qui était posté derrière la fenêtre de son établissement. Il aurait demandé à l’intéressé de s’éloigner de l’école. Puis s’en sont suivies des disputes. Le jeune n’ayant pas apprécié la manière dont il a été éconduit, aurait interpellé le responsable scolaire au lendemain de cette dispute avant de porter la main sur lui. C’est grâce à l’intervention de ses collègues enseignants qu’il aurait eu la vie sauve, nous précise la même source.
Aussitôt après cette agression, le Directeur de l’école de Banconi Plateau a porté plainte devant le Tribunal de première instance de la commune I contre son bourreau. Et les enseignants se sont mobilisés derrière lui, le mercredi, en abandonnant les cours pour se rendre massivement au procès. Selon des sources proches de ce dossier, le mécontentement des enseignants se justifie par le fait que ce jeune, considéré comme un bandit de grand chemin, aurait bénéficié par le passé des largesses de la justice pour recouvrer la liberté. Cela, suite à une autre affaire dans laquelle il était cité.
Pour le procès du mercredi 25 février, le Tribunal a eu la main lourde contre l’agresseur du Directeur, car il a été condamné à cinq ans de prison ferme. Des nombreux enseignants qui ont fait le déplacement pour la circonstance, n’ont pas caché leur satisfaction. Il faut rappeler que les cours ont repris hier au niveau des établissements de ces différents CAP.
Kassoum THERA
Source: L’Indépendant