L’honorable Karim Kéita, député élu en Commune II a, lors de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Modibo Kéita, déclaré que « Bamako la coquette laisse peu à peu la place à Bamako, la ville kiosque ». Le fils du président de la République n’a rien attendu pour aller plus loin au fond de sa pensée, assimilant « l’avancée du marché », à celle du désert. « Autant dans certaines contrées de notre pays nous devons faire face à l’avancée du désert, autant à Bamako, nous devons stopper l’avancée du marché », a assené le fils de Papa IBK. L’opinion s’interrogent comme le fils du président de la République a-t-il pu s’en prendre aux commerçants détaillants qui de l’aube à la nuit sont sur pied à la recherche de leur pitance dans un contexte extrêmement difficile, autant compliqué que les cadres de l’Etat s’installent à demeure dans la corruption et le détournement de deniers publics ? Comment a-t-il osé quand on sait que c’est au marché que le président IBK a tiré une importante part de ses électeurs ? L’honorable Karim Kéita (appelé aussi HKK) a été pourtant très claire dans sa déclaration :« Les commerces, les petits détaillants, les kiosques auront bientôt fini d’occuper tous les espaces publics, à tels point que les trottoirs n’existent plus dans notre capitale. Cet accaparement illégal de l’espace publique a des conséquences sécuritaires comme ce fut le cas l’an passé avec les incendies du grand marche, celui de Médine et enfin celui du marché à colas… ». Ainsi, les paisibles commerçants deviennent la cible d’un député devenu parce qu’il est … HKK ne sait-il pas que la mauvaise organisation du marché incombe d’abord aux pouvoirs publics et les maires ? Affaire à suivre !
Source : Le Républicain