«Accélération de la mise en œuvre du schéma directeur d’assainissement de la ville de Bamako». C’était le thème de cette rencontre avec la presse ce 09 juillet 2019, à la maison de partenariat de Bamako. L’objectif général est d’amener la presse à accompagner les organisations de la société civile (OSC) du secteur eau et assainissement afin de pousser l’Etatmalien à accélérer le processus de la mise en œuvre du schéma directeur d’assainissement de Bamako.
Initiée par la Coalition Nationale, Campagne Internationale pour l’eau potable et l’assainissement (CN-CIEPA /WASH) et ses partenaires, cette conférence de presse a été animée par quatre grands responsables du secteur à savoir : Dounatié DAO, président de la CN-CIEPA/WASH; Issaga Fofana représentant de l’Organisation Malienne de Droit de l’Homme (OMDH); Mamadou Keita représentant de WaterAid et de Mme Dembélé Awa Traoré de l’ONG Join For Water ex protos.
En somme, c’est pour une meilleure application du schéma directeur d’assainissement de Bamako que la CN-CIEPA et ses partenaires ont initié cette conférence de presse afin que la volonté politique fortement exprimée par le gouvernement puisse se traduire en une action concrète. Car selon eux, le Schéma Directeur d’Assainissement de la ville de Bamako (SDAB) manque de financement de la part de l’Etat depuis son élaboration en 2016 par Agence Nationale de la Gestion des Stations d’Epuration du Mali (AGSEM) qui est une structure mise en place par le Gouvernement pour résoudre les problèmes de l’assainissement à Bamako et environs.
Selon le président de la CN-CIEPA, Dounatié Dao, au moment où la capitale du Mali (Bamako) se croule sous l’effet des déchets de tous genres, l’Etat doit, par conséquent, s’engager concrètement. «Une chose est sûre, cette conférence de presse est perçue comme un déclic par rapport à la problématique de la mise en œuvre du précieux outil qui est le schéma directeur d’assainissement du district de Bamako (SDAB) dont le Mali dispose depuis plus de 3 ans. Cet outil est à la fois méconnu et tarde aussi à être mis en œuvre, d’où le thème l’accélération de la mise en œuvre du schéma directeur d’assainissement de Bamako», a-t-il souligné.
Toutefois, pour Dounatié Dao, l’état de l’assainissement de la ville de Bamako saute à l’œil nu et l’assainissement tant dans sa dimension solide que dans sa dimension liquide ne réjouit aucun Malien en général et aucun Bamakois, en particulier. Au-delà de cette conférence, la CN-CIEPA et ses partenaires ont déjà initié une série d’activité en lien avec l’assainissement liquide afin d’avoir l’accompagnement des hommes de médias pour un meilleur avancement de l’épineuse question de la mise en œuvre du SDAB.
Il faut également noter que ledit schéma prévoit, entre autre, la réalisation de deux station de traitement de dépôt de vidanges dans le district de Bamako dont une dans chacune des rives, c’est à dire la rive gauche et la rive droite, pour une superficie de plus de 20 hectares. Le même Schéma Directeur prévoit aussi la réalisation de 3 000 kilomètres de réseaux de traitement des déchets de vidanges communément appelés les égouts.
Enfin Selon le président de la CN-CIEPA, une sécurisation juridique et physique pour ces sites de la part de l’Etat permettra de barrer la route aux prédateurs fonciers.
Fatoumata Dicko Diako
Afrikinfos