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Baïla Niang, président de l’UPM, à propos de la gouvernance IBK : “Le régime IBK renoue avec les postures dangereuses, les détournements, la corruption…”

Dans un entretien qu’il a bien voulu nous accorder, le président de l’Union des patriotes pour le Mali (Upm), Baïla Niang, s’est prononcé sur la situation politico-sécuritaire qui secoue notre pays depuis 2012 et ses différentes implications sur la survie de la nation malienne, la gouvernance du président IBK et plusieurs autres questions brulantes de l’actualité.

Selon lui, pour bien comprendre l’exercice du pouvoir d’IBK, il faut remonter le fil des évènements qui commencent avec la mutinerie qui a emporté le pouvoir d’ATT et fait vaciller le système politique de l’Adema. “La France avec l’aide de la Cedeao et l’appui de la caste politique dirigeante va installer Dioncounda Traoré comme président par intérim, il fallait tout faire pour éviter le vide politique qui, pour ceux-ci, était une menace”, a-t-il rappelé.

A ses dires, toujours avec les mêmes complicités, la France fait l’impasse sur les demandes maliennes de Conférence nationale, intervient militairement au Mali contre les groupes armés et s’engage à orienter la construction du nouveau Mali. Et de poursuivre que le nouveau Mali de la France sera inaugurée par l’élection du président IBK. “L’ancienne classe dirigeante se frotte les mains. Elle est désormais protégée par la France-Afrique et par la complicité avec le régime IBK, un régime impotent et corrompu”, a laissé entendre le président de l’Upm.

Il ajoutera que les vieilles habitudes se perdent difficilement. C’est ainsi que le régime IBK renoue avec les postures dangereuses, à savoir les détournements, la corruption, la concussion et le mensonge gouvernemental.

Pire, dit-il, même les fonds destinés au renforcement de capacité de l’armée et à l’achat des équipements ont disparu. “Entre temps, le régime fait tout pour que le Malien se sente dans la normalité. En effet, en lieu et place de la Conférence nationale dont lui et ses mandataires ne veulent pas entendre parler, IBK décide de réviser la Constitution de 1992, nécessaire à la mise en œuvre de l’accord d’Alger. Convaincus de son incapacité et de sa malhonnêteté, les Maliens refusent de le suivre et le projet sera abandonné”, a-t-il martelé.

A le croire, IBK entame son deuxième mandat en 2018 après des élections frauduleuses validées par la Cour constitutionnelle, produit du montage institutionnel que IBK et ses siens ont brillamment accompli tout le long des trente dernières années. Comme par coïncidence, précise-t-il, la crise s’étend du nord vers le centre et le sud. “Partout le régime est cerné et rattrapé par l’incompétence et la corruption.

 Les affrontements inter ethniques atteignent un seuil jamais atteint auparavant”, a indiqué M. Niang.

Pour lui, dans une ultime tentative, le régime IBK tente actuellement d’ouvrir un soi-disant dialogue politique “national” inclusif dans l’espoir que ce montage lui procurera l’autoroute vers la révision de la Constitution et la tenue d’élections législatives que son clan élargi à l’Adema, à l’Asma ainsi qu’aux transfuges du Rpm et de tous les partis qui gravitent autour de son pouvoir gagnera à coup sûr, avec l’aide de tous les milliards volés et détournés.

Evoquant la crise sécuritaire, il dira que sous équipés et démotivés par le mensonge politique et la corruption, les soldats n’arrivent pas à repousser les attaques des groupes criminels qui investissent le territoire impunément.               

                          Boubacar PAÏTAO

 

Source: Aujourd’hui-Mali

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