Depuis l’arrestation de l’ex Président de la Transition et de son Premier Ministre à la suite du second coup d’Etat militaire, le 24 mai dernier, les deux personnalités sont privées de leur mouvement sans qu’il leur soit notifié une infraction légalement établie par la justice. Des faits que dénoncent les garants de la justice et du Droit.
Le 29 juin dernier, l’Association Malienne des Procureurs et Poursuivants (AMPP), dans une déclaration, jugeait inacceptables les mesures restrictives retenues contre l’ancien président de la transition, M’Bah N’Daw, et son ancien premier ministre, Moctar Ouane, ainsi que certains membres de leurs familles.
L’association malienne des droits de l’homme (AMDH) a, elle aussi, estimé que faute d’infractions légalement établies et de faits reprochés aux personnes concernées, celles-ci doivent être immédiatement libérées.
L’AMDH avait aussi rappelé aux autorités que la liberté d’aller et venir est l’un des droits fondamentaux garantis par la Constitution du Mali et des instruments juridiques internationaux et régionaux dûment ratifiés par le Mali. Elle a indiqué que les arrestations arbitraires, les séquestrations et les détentions illégales sont des atteintes graves aux droits fondamentaux de la personne humaine, tout en exhortant les plus hautes autorités de la transition à lever toutes les restrictions dont sont victimes toutes les personnes en détention actuellement.
Deux jours avant, c’était au tour du Chef du Gouvernement de la Transition, Choguel Kokalla Maiga de s’exprimer sur la situation de son prédécesseur et celle du président M’Bah N’DAW.
Le patron de la Primature a révélé, que le Président « n’empêche personne de sortir ». Seulement quand les gens quittent le pouvoir, souvent ils ne savent pas qu’il y a une « partie de la population qui est en colère contre eux ».
Les autorités de la Transition sont tenues de tout faire pour garantir leur sécurité dans le pays. Le pouvoir est donc obligé, pour leur propre sécurité, de les protéger pendant un moment.
Il a rassuré que les dispositions sont en cours pour que très prochainement, ces personnalités soient libres de leurs mouvements : « Très prochainement, ils vont leur faire signer un engagement que leur sécurité ne relève plus de l’état, en ce moment, ils seront libres de leurs mouvements », a déclaré Choguel Kokalla Maiga.
Les regards sont désormais tournés vers le Colonel Assimi pour l’exécution de cette énième déclaration de la Transition en ce qui concerne la situation de l’ancien Président, de son Premier Ministre et des autres personnalités, notamment le Général Doucouré.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews