Le président du Comité international olympique a, en marge de la 127e session à Monaco, évoqué avec enthousiasme la possible candidature parisienne pour les Jeux olympiques et paralympiques 2024.
Paris dispose de la feuille de route tant attendue. Le CIO qui, à l’unanimité, a fait adopter à Monaco lors de la 127e session, son Agenda 2020 (visant à rendre l’organisation des Jeux olympiques plus flexible et moins coûteuse, insistant sur des projets bâtis autour d’installations déjà existantes, voire temporaires) a tracé les grandes lignes et donné rendez-vous aux candidats à Lima, cadre de sa 130e session où se jouera en 2017 l’élection de la ville hôte des JO 2024. Paris qui pourrait se lancer comme candidat à l’Exposition universelle 2025 (le projet devrait être officiellement présenté le 5 mars prochain à la Fondation Louis Vuitton) va, après des échecs en 1992, 2008 et 2012, tout peser avant de se placer sur la ligne de départ de la course au sésame olympique. Les rivaux de poids ne manqueront pas. Les Etats-Unis (Los Angeles, Boston, Washington ou San Francisco), l’Allemagne (Berlin ou Hambourg), l’Italie (Rome), l’Afrique du Sud (Durban) devraient s’installer sur la ligne de départ.
En attendant, Thomas Bach, le président du CIO ravi de voir les candidatures se multiplier quand le désenchantement règne au sujet des JO d’hiver 2022 (Munich, Cracovie, Saint-Moritz et Oslo ont successivement renoncé, laissant Almaty et Pékin poursuivre la course) a évoqué avec enthousiasme l’hypothèse d’une candidature de Paris : «Si Paris décide, si la France décide de présenter une candidature parisienne, ce serait une candidature très, très forte. Oui, Paris peut croire en ses chances parce que la France est un pays olympique. Notre fondateur Pierre de Coubertin était français. La France aime le sport, Paris est une ville fascinante connue de tout le monde avec des infrastructures déjà existantes impressionnantes.»
Thomas Bach qui a rencontré François Hollande, fin novembre à Dakar lors du XVème Sommet de la Francophonie, s’est félicité des «relations excellentes avec la France.»François Hollande s’est, début novembre, déclaré «favorable» à une candidature parisienne. Anne Hidalgo, maire de Paris, se montrant plus réservée. Bernard Lapasset, président du Comité français du sport international, imprégné des informations glanées à Monaco, a entre les mains les résultats de l’étude d’opportunité (lancée le 26 mai dernier sur laquelle plus de deux cents personnalités ont planché). Il doit rendre son rapport aux autorités décisionnaires, Etat, collectivités et mouvement sportif, probablement fin janvier 2015. Paris lèvera alors le voile sur son ambition olympique.
AFP