Ils sont cette année 182.123 candidats en quête du précieux sésame contre 135.114 en 2020. Ces postulants ont été encouragés par le chef du gouvernement à compter sur eux-mêmes
L’examen du Baccalauréat (Bac), un diplôme qui sanctionne les études secondaires et permet de poursuivre les études supérieures, a démarré hier sur toute l’étendue du territoire national pour prendre fin jeudi.
Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a donné le coup d’envoi des épreuves dans le centre d’examen du Groupe scolaire de Kalaban Coura ACI 2000.
C’était en présence des ministres de l’Éducation nationale, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, Mme Diawara Aoua Paule Diallo, de la Santé et du Développement social, Mme Djéminatou Sangaré, de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Wadidié Founè Coulibaly. Et aussi de la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Reformes politiques et institutionnelles, Mme Fatoumata Sékou Dicko.
Arrivé tôt sur les lieux, le chef du gouvernement a assisté à la montée des couleurs et à l’exécution de l’hymne national par les pionniers. C’est aux environs de 8 heures qu’il a ouvert dans la salle n° 10, la première enveloppe contenant l’épreuve de philosophe. Le Premier ministre a lu les trois sujets au choix à haute et intelligible voix.
«Commente ce propos du philosophe Alain sur l’autorité de l’État : Tout pouvoir est méchant dès qu’on le laisse faire», «Explique ce proverbe bamanan sur le vivre ensemble en faisant des observations critiques sur les valeurs qu’il renferme ses forces, faiblesses et sur l’usage qu’on peut en faire : vient qu’on vive ensemble signifie qu’on se querelle». Le 3è sujet porte sur l’intérêt philosophique d’un texte sur le conte philosophique après lecture minutieuse.
Le Premier ministre a déclaré que les sujets du Bac sont d’actualité et ajoutera que cet examen est une étape importante dans la vie des candidats qui jouent leur carrière et leur avenir. Il a rappelé que le Bac est un laisser-passer qui ouvre la porte de l’avenir, notamment celles des universités et grandes écoles de notre pays, voire à l’échelle internationale.
24.027 candidats libres
«Notre pays et son peuple tout entier comptent sur la vigilance, la capacité, l’engagement, la détermination des surveillants pour que les épreuves soient les mieux surveillées dans notre histoire récente», a souligné Dr Choguel Kokalla Maïga. Le patron de l’exécutif a aussi salué l’administration scolaire, les parents d’élèves, avant d’encourager les candidats à compter sur eux-mêmes.
Il faut rappeler que pour le Bac de cette année, ils sont 182.123 candidats (contre 135.114 l’année dernière), inscrits, repartis entre 370 centres et 9.159 salles à vouloir obtenir le précieux sésame dans un contexte de crise scolaire. 18.321 surveillants ont été mobilisés.
Parmi les postulants figurent 24.027 candidats libres (CL). Les élèves déplacés venus de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal, qui ont trouvé gîte et couvert dans les centres d’accueil de déplacés à Faladiè et Niamana, composent avec les autres candidats. Mais un centre d’examen a été créé pour les 155 candidats du camp des réfugiés maliens à Bassikounou (Mauritanie) sur place.
L’Académie d’enseignement de Bamako-rive droite présente 37.200 candidats au Baccalauréat. La majorité des candidats sont inscrits en série Terminale sciences économiques (TSEco) avec une proportion de 33,47%. La série Terminale lettres et langues (TLL) suit avec 30,20%.
Dans ce lot, les filles représentent 45,13%, tandis que les CL sont 14,85%. Le Centre du Groupe scolaire de Kalaban-Coura ACI 2000 est l’un des 64 centres d’examen de l’Académie qui accueille 900 candidats repartis entre 30 salles pour 62 surveillants.
Notre équipe de reportage a ensuite fait le tour de quelques centres d’examen pour constater le bon déroulement des épreuves dans la quiétude. Au moment où nous quittions, les candidats du centre d’examen du lycée privé laïc de Kalaban-Coura, les choses se passaient normalement. Surveillants et policiers étaient bien présents.
Au niveau du centre du lycée «Askia Mohamed», ils étaient 558 candidats dans la série TLL arabe, repartis entre 16 salles, à composer sous le contrôle de 74 surveillants. Les centres de l’École centrale pour l’industrie, le commerce et l’administration (ECICA) (filières techniques) et du lycée Ba Aminata Diallo (filières Terminale sciences exactes (TSE), ont été délocalisés au lycée Askia Mohamed pour la quiétude des candidats.
Précisions que le Bac se déroule en même temps que l’examen de fin d’année de l’Institut de formation des maitres (IFM). Ils sont 11.608 candidats, repartis entre 19 centres à travers le pays, à vouloir décrocher leur diplôme de fin de cycle.
Sidi Y. WAGUÉ
Source : L’ESSOR