Les résultats du baccalauréat session d’octobre 2020 ont été proclamés, le samedi 21 novembre, par le ministère de l’Education national avec le constat d’une baisse considérable du taux d’admission comparativement aux trois dernières sessions.
Cette année, le taux d’admission du baccalauréat se chiffre à 21,56% soit une baisse de 3,56% comparativement à celle de l’année dernière dont le taux avait atteint 25,12%.
Pourtant, le ministère de tutelle se félicite d’avoir réussi l’organisation et de sauver l’année scolaire 2019-2020 et cela malgré la crise sanitaire liée à la Covid-19 et à la grève des enseignants. Peut-on lire sur le site du département de l’Education. Selon les statistiques du ministère, le taux d’admission au baccalauréat général est de 21,42% contre 30,50% pour le baccalauréat technique et 76,27% au baccalauréat professionnel. Le taux qui fait pâlir est celui du baccalauréat général qui mettait à l’épreuve plus de 130 000 candidats.
Baïdi Sissoko, professeur de français au lycée public de Bla : « ce résultat reflète le travail effectué durant cette année scolaire, puisque l’année a été fortement perturbée d’une part par la grève et d’autres part par la Covid-19. Notre lycée a quand même fait son résultat et nous sommes satisfaits de ce que les candidats ont réalisé dans le cercle de Bla comparativement à beaucoup de lycées au Mali où il n’y a pas eu d’admis. Nous regrettons ce qui leur est arrivé.
Dramane Mariko, parent d’un candidat malheureux : « ce résultat a été très dur ici dans notre entourage. Aucun de nos candidats n’ont réussi, ce qui est regrettable, mais on a remarqué que l’examen de cette année était différent de celui des autres années puisque toutes les voies de fraude ont été bloquées et même l’internet qui a connu des perturbations. Vu que les enfants ont passé la moitié de l’année à la maison, il était très difficile pour eux de rattraper ce temps creux. Nous regrettons l’échec de nos enfants mais il faut reconnaitre la bonne organisation du baccalauréat 2020.
Un candidat malheureux dont nous tairons le nom souligne sa malchance. « La chance ne m’a pas souri cette année sinon les sujets étaient à nos portées. Je misais sur une éventuelle fuite de sujets que je m’étais préparé financièrement à payer ou à payer un enseignant pour m’aider.
M.D, candidat heureux : « Je crois que la réussite est au bout de l’effort et c’est ce que j’ai réalisé cette année. J’ai pris tout mon temps à préparer mon examen et j’ai été récompensé. Dieu merci. C’est regrettable, quand on échoue à son examen, je compatis à la douleur des amis malheureux.
Sayon. S. S, enseignant dans un pays voisin, dénonce le taux d’admission de 21%. « Attends cher journaliste, je me demande ce qui se passe au Mali, un examen n’est pas égal à un concours. L’examen, c’est un contrôle de niveau de ce que les élèves ont appris en classe. Mais j’ai l’impression qu’il y a un problème soit au niveau de la composition des sujets ou soit du système d’enseignement. J’ai l’impression également qu’on n’enseigne pas bien. On est en train de sacrifier la jeune génération. Je ne suis pas d’accord de ce qui se passe », déplore-t-il.
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