Le gouvernement a annoncé le 14 avril 208 la suspension et la poursuite en justice d’Etienne Poudiougou, maire de la Commune rurale de Koropona (cercle de Koro) après un avis intimant aux peulhs de quitter sa commune sous 48 heures. M Pondiougou dit avoir été contraint par les chasseurs à prendre la décision.
« Monsieur Etienne Poudiougou, maire de Koporona demande à tous les peulhs installés dans la Commune de Koporona de quitter la dite commune dans les deux jours (jeudi et vendredi). Toute personne qui refuse est responsable de ce qui l’arrivera », a écrit le maire de la Commune rurale de Koropona, le 12 avril.
Deux jours après la diffusion de ce message dans sa commune et sur les réseaux sociaux, le gouvernement « a engagé une procédure de suspension d’Etienne Poudiougou dont le comportement contrevient gravement aux lois de la République ». « Le Parquet a été saisi aux fins de diligenter les poursuites qui s’imposent », a indiqué le gouvernement dans un communiqué, le 14 avril.
Pour la première fois depuis l’événement, l’intéressé a accepté de parler dans la presse. Contacté par Studio Tamini, il « dit avoir été contraint de rédiger la lettre ».
« La décision a été prise suite à une rencontre tenue la semaine dernière entre certains maires et les chasseurs des cercles de Koro et de Bankasse. Elle avait pour but de trouver des solutions aux conflits dans la zone », a déclaré Etienne Poudiougou, rapporté hier Studio Tamani sur son site. Toujours selon nos confrères de Tamani, Etienne Poudiougou a affirmé que ce sont les chasseurs qui l’ont instruit à prendre la décision. S’agissant de sa suspension, il dit n’avoir pas encore reçu la notification à ce jour.
Sur les réseaux sociaux, les gens commencent à se mobiliser pour soutenir le maire. Beaucoup pensent qu’il n’était pas animé d’une mauvaise foi quand il rédigeait l’avis.
Maliki Diallo
Source: L’ indicateur du renouveau