L’épouse du président de la République, Mme Keita Aminata Maïga, présidente de l’ONG Agir, a procédé, samedi dernier, au lancement des activités du cybercafé des sortantes du Centre de formation en informatique : Attaher Jeannette Haïdara de Bamako. Cet établissement où on peut surfer sur Internet, a été initié comme un groupement d’intérêt économique, appelé GIE Bendougou».
Il résulte de la volonté de la Première dame qui s’investit pour non seulement accompagner la formation professionnelle de qualité des filles mais aussi pour leur insertion. La cérémonie s’est déroulée au siège du GIE à l’ACI 2000, en présence du ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Mme Traoré Oumou Touré, du représentant résident de l’ONU Femmes, Maxime Houinato et du maire de la Commune IV, Alkassoum Maiga. On peut dire, sans aucune exagération, qu’un an après le Projet d’appui à l’autonomisation et l’auto promotion des jeunes filles, l’ONG AGIR a atteint ses objectifs. Les jeunes filles ayant bénéficié de formation en maintenance informatique sont devenues réellement autonomes. Pour preuve, elles ont mis en place un GIE et créé des cybercafés pour leur auto promotion. La responsable du volet formation de l’ONG AGIR, Mme Maïga Kadi Baby, a expliqué que cette activité découle du programme triennal (2015-2017), dénommé :« promotion de la qualité de l’éducation, de l’autonomisation des jeunes filles et de l’offre des services conviviaux de santé de reproduction des filles». Ce programme est axé sur une analyse de la situation des jeunes filles et des adolescentes face aux enjeux liés à l’éducation, la formation professionnelle, l’emploi, la santé, notamment la santé sexuelle et reproductive. La participation citoyenne des femmes et jeunes filles au développement du pays, à travers le plaidoyer, est aussi un objectif recherché par ce programme. Par ailleurs, la responsable de la formation a précisé que l’axe promotion et autonomisation des adolescentes du volet entrepreneuriat féminin s’articule autour du développement de la formation professionnelle des jeunes par la mise en place d’un réseau de centres de formation en informatique et la mise en place d’un fonds de soutien à la promotion des jeunes filles déshéritées. L’appui à des groupements et associations de jeunes femmes pour développer des activités de production dans les domaines de l’aquaculture, l’élevage des petits ruminants, le maraîchage et des activités de transformation et de commercialisation des produits locaux, demeure aussi une priorité.
Pour atteindre ces objectifs, des partenariats ont été développés avec l’ANPE ONU Femmes, le Croissant rouge des Emirats Arabes Unis et le programme SWEED pour l’autonomisation des filles. C’est ainsi qu’une proposition d’autonomisation de 90 filles sortantes des centres de formation en informatique Attaher Jeannette Haïdara de Bamako et Sissoko, Awa Travélé de Ségou a été faite par le projet dénommé : « appui à l’autonomisation et l’auto promotion des sortantes des centres de formation en maintenance informatique de l’ONG Agir». Ce projet s’attache à appuyer les filles, à promouvoir l’auto-emploi en organisant en groupement d’intérêt économique (GIE), dans le domaine des services informatiques, et renforcer leurs compétences dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).
Selon Kadi Baby, le projet a démarré en septembre 2017 et deux GIE ont été mis en place à Bamako et Ségou. En outre, elle a invité les membres du GIE Bendougou à saisir cette opportunité pour devenir des entrepreneures leaders, autonomes mais surtout être des exemples pour leurs paires afin de contribuer au développement économique de leur communauté.
Le ministre en charge de la Promotion de la Femme a fortement salué cette initiative qui vise à rendre les filles autonomes. Pour Oumou Touré, il est temps que ces filles deviennent autonomes et cette formation ne fait qu’accélérer ce processus. «L’autonomisation des filles est un impératif important de développement» a-t-elle souligné avant d’ajouter que l’informatique est un maillon important pour le développement de la femme. Maxime Houinato a témoigné de sa reconnaissance à l’ONG AGIR pour avoir montré le chemin, en termes de promotion de la jeune fille. Il a déclaré que l’amélioration du statut de la femme est une des préoccupations de son organisation parce que les femmes sont au cœur du ménage. Cette initiative leur permettra donc d’éduquer et cadrer la famille. Il a souligné que les activités des TICS donnent une certaine capacité aux filles et leur permet également d’intégrer des professions diverses, a-t-il expliqué.
Aminata Keita, porte-parole des membres du GIE Bendougu, a remercié l’ONG AGIR pour leur formation et surtout auto promotion. Au nom de son regroupement, elle s’est engagée à travailler durement à la promotion de ce cyber café.
Fatoumata NAPHO
Source: Essor