Les jeunes du Mali sont désormais engagés à obtenir l’annulation du point concernant l’augmentation de l’âge à la retraite de trois ans dans l’Accord signé entre le Gouvernement et l’UNTM (Union Nationale des Travailleurs du Mali). Sous l’égide du CNJ-Mali (Conseil national de la jeunesse du Mali), tous les leaders des associations et organisations des jeunes ont tenu une réunion d’information élargie le weekend dernier à la Maison de la presse du Mali. Objectif: non seulement faire reculer l’exécutif sur cette décision, mais aussi de se tenir en alerte maximale afin que la jeunesse soit représentée lors de chaque prise de décisions des sujets importants dans la vie de la nation.
En plus de l’opposition politique, du parti du Président de la République, le RPM, des Leaders religieux (tendances Cherif de Nioro du Sahel et Mahmoud Dicko), ce Gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga semble être honni par la jeunesse. Alors que le Président IBK a attribué ce mandat à la jeunesse. Ironie du sort. Selon le CNJ-Mali. «C’est sous un mandat qui nous est dédié qu’on nous marginalise et signe des Accords à notre défaveur», a étonné le Président du Conseil National de la Jeunesse du Mali, Souleymane Satigui Sidibé.
De quoi s’agit-il ?
Dans sa stratégie propre à lui seul, le Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, a instruit au Gouvernement de satisfaire toutes les doléances de l’UNTM afin d’éviter une autre grève générale qui était prévue pour aujourd’hui lundi 11 février. Toute chose qui aurait même surpris les négociateurs syndicalistes croyant à un piège. Car, il n’y aurait pas eu de vraies négociations pour surseoir à l’adoption de certains points comme celui concernant l’augmentation de l’âge à la retraite de trois ans. Bref, le Gouvernement a évité, selon lui, le pire. Mais, cela, sans mesurer la force de la jeunesse. Une couche présumée à plus de 70% de la population malienne.
Pour ce faire, le CNJ-Mali veut rétorquer. Son Président, Souleymane Satigui Sidibé, a saisi le Premier Ministre à travers une correspondance. Il a été on ne peut plus clair tout en désapprouvant que la prorogation de l’âge à la retraite de trois ans constitue un frein à l’insertion professionnelle de la jeunesse. Aucune réaction de la Primature, du moins, le Conseil National de la Jeunesse n’a pas été répondu de manière officielle.
«Nous avons cherché en vain de rencontrer le Gouvernement avant la signature de cet Accord pour discuter de ce point d’augmentation de l’âge à la retraite. Donc, suite à sa signature nous avons adressé une lettre de protestation au Premier Ministre », a informé le Président du CNJ-Mali.
Aussi, les jeunes ont décidé de passer à la vitesse supérieure, d’où l’objet de la réunion d’information d’élargie. Les Présidents des Bureaux régionaux du CNJ-Mali ont marqué leur présence effective à ladite rencontre. On y notait également, une présence massive des Responsables de plusieurs associations et organisations des jeunes du Mali.
« Est-ce que ce Gouvernement est en phase avec la vision du Président de la République? Notre rôle est de le recadrer, car IBK a dédié son mandat à la jeunesse. À défaut, sauf si IBK sort à la télévision nationale pour retirer son mandat à la jeunesse », a déclaré M. Sidibé. «Tout ce qui se décide pour les jeunes sans les jeunes est contre les jeunes », a-t-il noté.
D’ailleurs, selon lui, désormais il ne sera plus admis de discuter des questions importantes de la nation sans la jeunesse. La lutte sera axée sur l’implication de la jeunesse dans toutes les prises de décisions importantes concernant la vie de la nation.
Il est prévu d’adresser le mémorandum de la rencontre aux autorités compétentes. D’autres actions fortes sont planifiées pour avoir gain de cause. Afin que la préoccupation soit prise en compte avant l’adoption du texte par l’Assemblée nationale.
Oumar Diakité
LE COMBAT