Le président Ibrahim Boubacar Keïta a reçu, mardi après-midi, en audience les ambassadeurs du Canada au Mali, Louis Verret, et de l’Union européenne (UE) au Mali, Alain Holleville, tous les deux en fin de mission, venus faire leurs adieux au Chef de l’Etat.
Pour le Mali, le Canada et l’UE sont des partenaires de premier plan. Ils sont d’un soutien important aux efforts de stabilisation et de développement socioéconomique. Ces rencontres avec le chef de l’Etat ont été alors l’occasion de magnifier les liens de coopération, tout en les souhaitant pérennes et davantage fluctueux.
Remontant aux années 1970 où elle se limitait à un très petit nombre d’offres de bourses d’études, la coopération entre le Canada et le Mali n’a cessé, depuis lors, de se développer. Aujourd’hui, le Mali reste un des pays africains de concentration de l’aide canadienne qui couvre des domaines aussi divers que l’environnement, le développement économique, la lutte contre la pauvreté, la bonne gouvernance…
Ces dernières années, la sécurité occupe une place de choix. Le Canada a sur le sol malien un fort contingent de soldats qui, à travers la Mission intégrée et multidimensionnelle des Mations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), soutient les efforts pour le retour de la paix.
Cet engagement aux côtés du Mali « ne faiblira point », a assuré Louis Verret. Le diplomate canadien a confié à la presse que le président Keïta lui a fait part de son désir de voir le Canada continuer à s’investir dans les domaines des mines, de l’éducation et de l’agriculture.
« Ce sont des secteurs dans lesquels nous travaillons déjà et nous avons obtenu des résultats», a-t-il précisé. Et d’assurer que son pays maintiendra cet engagement, plus particulièrement dans le secteur de l’éducation de base pour les jeunes filles et garçons. Tel que souhaité par le président Keïta, le Canada continuera à s’investir afin de booster la production minière.
Lors des échanges entre les deux personnalités, il a aussi été question de la visite effectuée dans notre pays, en décembre dernier, par le Premier ministre canadien. Au cours de cette visite Justin Trudeau s’était rendu à Gao où sont basées les troupes canadiennes.
Louis Verret, après près de deux ans dans notre pays, s’en va avec « un souvenir très positif ». A ce propos, il a souligné l’étendue des richesses minières et agricoles dont dispose le Mali. Mais également, son potentiel humain, sa diversité et sa richesse culturelle. « Vous avez des griots, des sculpteurs, des sportifs, des musiciens », a-t-il déclaré, estimant qu’il s’agit là d’un « grand potentiel à exploiter ».
Il s’est, par ailleurs, réjoui de la « facilité avec laquelle on peut faire des affaires au Mali ». Louis Verret a évoqué les défis sécuritaires, avant d’assurer du soutien de son pays au Mali dans sa longue quête de la paix et dans le renforcement des institutions.
Reçu à la suite du diplomate canadien, l’ambassadeur de l’UE, Alain Holleville, a dit retenir du Mali « beaucoup de choses ». D’abord le fait que le pays est soumis à des épreuves d’une gravité considérable, face auxquelles « les populations montrent beaucoup de courage et détermination ». Au-delà de ces difficultés et la capacité du peuple malien à résister, M. Holleville a magnifié la « grande qualité humaine » des Maliens qu’il a côtoyés durant presque quatre ans. « Un aspect qui fait que tout départ, même si c’est dans la nature de l’activité diplomatique, est un moment difficile, parce qu’on s’arrache à des personnes et des évènements qui étaient votre quotidien depuis des années », a-t-il déclaré.
Pour le diplomate européen, il faut compter sur le futur et donc sur la capacité des personnes et des institutions à surmonter les difficultés ensemble et à trouver une voie nouvelle, à la fois, pour le Mali et pour toute la sous-région du Sahel. « Les éléments sont là pour aller de l’avant. Et ça suppose une mobilisation globale dans la diversité des opinions et, surtout, dans la bonne direction », a souligné Alain Holleville qui a, aussi, évoqué la présence européenne dans les secteurs comme le développement, l’humanitaire et la sécurité. Ce qui illustre l’importance de l’engagement de l’UE auprès du Mali.
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Source: AMAP