Dix-neuf membres d’un groupe djihadiste ont été tués mardi 10 décembre, lors d’une opération de l’armée française dans la région de Tombouctou. L’opération est « toujours en cours », selon Paris.
Mardi 10 décembre, 19 membres d’un groupe djihadiste ont été tués lors d’une opération de l’armée française dans la région de Tombouctou, dans le nord du Mali. «Une opération militaire française est actuellement en cours au nord de Tombouctou» , a indiqué une source militaire à Bamako, ajoutant que les «troupes françaises font face à un groupe assez déterminé et le bilan pour le moment est de 19 éléments de ce groupe tués. Nous avons le contrôle de la situation» , a affirmé cette source en indiquant qu’aucune victime n’était à déplorer parmi les soldats français engagés.
À Paris, le ministère de la défense a refusé de commenter une opération «toujours en cours» . L’armée française intervient au Mali depuis le 11 janvier aux côtés d’autres armées africaines, intégrées depuis à la force de l’ONU, la Minusma, contre les groupes islamistes armés liés à Al-Qaida qui ont occupé le nord de ce pays pendant neuf mois en 2012. Ils ont été affaiblis, mais restent néanmoins actifs dans la région.
Attaques meurtrières
Après une accalmie de plusieurs mois, ces groupes jihadistes avaient repris leurs attaques meurtrières le 28 septembre, tuant depuis une dizaine de civils et de militaires maliens et tchadiens membres de la Minusma.
Mi-octobre, l’armée française , la Minusma et l’armée malienne avaient lancé dans le nord du Mali une vaste opération anti-jihadiste de plus de 1500 soldats baptisée « Hydre ». Son objectif était « de faire pression sur les mouvements terroristes éventuels pour éviter leur résurgence (…) Cela fait partie de ces opérations qui sont régulièrement menées » pour stabiliser la Mali, avait alors précisé le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’état-major des armées française .
Mi-novembre, une opération spéciale de l’armée française dans le nord-est du Mali, avait permis de « neutraliser » plusieurs membres de groupes jihadistes et de saisir du matériel, selon le chef d’état-major des armées françaises, l’amiral Edouard Guillaud.
Selon des sources sécuritaires régionales, Hacène Ould Khalill, un Mauritanien plus connu sous le nom de Jouleibib, numéro deux du groupe jihadiste dirigé par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, avait été tué lors de cette opération dans la région de Tessalit, près de la frontière algérienne.
AFP