M. Keïta, dit « IBK », « a quitté la clinique ce jeudi. Tout va bien, les contrôles sont bons. Son évacuation vers l’extérieur se précise », a déclaré à l’AFP une source médicale de la clinique Pasteur de Bamako, où il avait été admis mardi, deux semaines après avoir été déposé par un coup d’Etat militaire.
« Le président est rentré à la maison ce soir. Les Emirats arabes unis ont accepté d’envoyer un avion médical pour le chercher et nous attendons les modalités », a déclaré à l’AFP un membre de son entourage s’exprimant sous couvert d’anonymat.
En résidence surveillée
L’ancien président avait reçu plus tôt dans la journée une visite du chef de la junte qui a pris le pouvoir, selon des sources familiales et médicales. « Une délégation des militaires au pouvoir, conduite par son chef, le colonel Assimi Goita, a rendu visite à l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta dans la clinique où il est », a dit à l’AFP un médecin. Des proches de l’ancien chef de l’Etat ont confirmé la visite.
M. Keïta, 75 ans, a été hospitalisé mardi. Il a été victime d’un accident ischémique transitoire, c’est-à-dire un accident vasculaire cérébral qui ne dure généralement que quelques minutes, mais qui constitue un signal d’alerte au risque de survenue ultérieure d’un infarctus.
Ibrahim Boubacar Keïta a été déposé par un groupe d’officiers le 18 août après sept années à la tête de ce pays en guerre contre les djihadistes et après des mois de contestation. Il a annoncé sa démission à la télévision le soir même après avoir été emmené de son domicile par des militaires.
Il a pu regagner son domicile de Bamako le 27 août, selon la junte. Il n’a plus été vu en public depuis. Il est en résidence surveillée avec un accès restreint au téléphone et à Internet, selon son entourage. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait obtenu de la junte qu’elle accepte de laisser M. Keïta quitter le pays si nécessaire pour des soins médicaux.