Habi Koyiba est une jeune dame porteuse de fistule sous traitement à l’hôpital de Sikasso. Malgré les douleurs, elle affirme être soulagée grâce au soutien de sa famille.
« À force de laver mes habits tout le temps, je n’avais plus rien à porter. Alors ma mère s’est déplacée pour m’apporter des vêtements. Dans la maison, les gens me comprennent et ne refusent pas ma nourriture. Personne ne se doutait de ma maladie sauf ceux que j’ai informé. Parce que j’avais l’air bien portant et soigneux », raconte Habi qui se réjouit de l’accompagnement de ses parents.
Prise en charge gratuite et en accompagnement des fistuleuses
Dans notre pays, des centres existent pour soutenir les femmes. Fistuleuses. C’est le cas du centre Oasis du Point-G qui offre un hébergement et une prise en charge chirurgicale aux victimes. Pr Aly Dourou Tembely est un spécialiste en urologie et initiateur. Il indique que « Le centre a une capacité de prise en charge 50 femmes et il y a un neurologue qui les examine. Un bilan préopératoire est fait, et cela, jusqu’à ce que la patiente soit opérée, elle retourne toujours au Point-G sous surveillance avant d’être libéré totalement » le professeur Tembély ajoute que « Nous avons aussi le volet de formation pour la réintégration sociale. La prise en charge, elle est gratuite pour la femme y compris la nourriture ».
Le non suivi de la grossesse, le travail difficile et prolongé de l’accouchement sont entre autres les facteurs favorisant la fistule chez la femme, affirment des spécialistes de la santé.
Studio Tamani