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Au Cameroun, Paul Biya doit-il craindre les enseignants en colère ?

Les enseignants camerounais et leur collectif On a trop supporté ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève entamé en février 2022. Au point de déstabiliser la République ?

L’image n’est pas passée inaperçue, tant le paradoxe peut être saisissant. Ces dernières semaines, la reproduction d’un document administratif a fait le tour de la toile camerounaise ; celui-ci indiquait que Pauline Egbe Nalova Lyonga, ministre en charge des Enseignements secondaires (Minesec), ambitionnait de s’acheter un véhicule de fonction coûtant la bagatelle de 125 millions de francs CFA, soit plus de 190 000 euros. Est-ce normal, se sont aussitôt insurgés les internautes, dans un pays où les enseignants, en grève depuis plus d’un an et demi, sont d’évidence plongés dans une dangereuse précarité ?

En effet, le Cameroun est secoué, une énième fois, par la colère des professeurs et de leurs syndicats, qui ont lancé un mouvement de protestation en février 2022. La grogne a ainsi atteint un nouveau pic depuis le mois de mars, après la mort d’Hamidou, 49 ans, enseignant de sport au lycée de Beka, dans le nord du pays. Celui-ci, intégré très tardivement à la fonction publique camerounaise, a été privé de salaire pendant plus d’une décennie, avant d’être finalement emporté par la maladie. Son ombre plane, depuis, sur un système éducatif en grande difficulté.

Quatorze ans sans salaire

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