Deux villages du nord et le nord-ouest du pays ont vu l’assaut d’hommes armés qui ont tiré sur les populations au hasard.
Au moins 27 personnes ont été tuées dans le week-end au Burkina Faso, lors de deux attaques distinctes djihadistes présumées qui ont visé des civils dans le nord et le nord-ouest du pays, a appris l’AFP de sources sécuritaire et locale.
Dans la nuit de dimanche 3 juillet au lundi 4 juillet, « des individus armés ont attaqué les populations civiles de Bourasso, une localité située près de Dédougou », chef-lieu de la province de la Kossi, a indiqué une source sécuritaire. « On dénombre une quinzaine de victimes décédées, des hommes, femmes et enfants, selon un bilan provisoire », a ajouté cette source.
Une source locale, contactée par l’AFP, a confirmé l’attaque, évoquant de son côté « une vingtaine de morts ». « Les individus armés ont d’abord fait un tour aux environs de 17 heures [heure GMT et locale] dans le village tirant des coups de feu en l’air. Ils sont revenus plus tard dans la nuit et ont ouvert le feu aveuglément sur les populations », a expliqué cet habitant.
« Priorité »
Samedi, une autre attaque meurtrière a également eu lieu, à Namissiguima, dans la province du Yatenga (nord), selon une autre source sécuritaire. « Le bilan de cette attaque est de douze morts, dont trois volontaires pour la défense de la patrie (VDP) », des supplétifs civils qui combattent aux côtés de l’armée, a précisé cette source, évoquant également des vagues de déplacements de populations depuis dimanche.
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés djihadistes affiliés à Al-Qaida et au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et 1,9 million de déplacés.
Plus de 40 % du territoire sont hors du contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.
Fin janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’avoir été incapable d’enrayer la violence djihadiste, et fait du rétablissement de la sécurité sa « priorité ». Mais la situation sécuritaire au Burkina ne s’est pas améliorée, le pays étant toujours régulièrement visé par des attaques meurtrières.
Source : Le Monde avec AFP