Si les tensions entre Moscou et Paris sont extrêmes autour du conflit ukrainien, la France entend maintenir des liens avec la Russie en matière de lutte contre le terrorisme.
Ce 25 mars, le président de la République Emmanuel Macron a assuré que la France avait « proposé aux services russes, comme à nos partenaires de la région, une coopération accrue », à la suite de l’attentat meurtrier à Moscou, revendiqué par le groupe terroriste État islamique. Et ce, a précisé le dirigeant français, « compte tenu des informations dont nos services disposent et des éléments qui peuvent être utiles aux Russes ».
Invité par la presse à dire s’il pourrait discuter de ce sujet directement avec le président russe Vladimir Poutine, Emmanuel Macron a répondu que les contacts se feraient au niveau « technique et ministériel » dans « un premier temps ». « Nous verrons l’évolution du contexte et si les jours ou semaines qui viennent le justifient », a-t-il ajouté, selon des propos rapportés par l’AFP.
La France et la Russie ciblées par la même branche de l’État islamique
Par la même occasion, le chef de l’État a révélé, depuis la Guyane où il est arrivé ce 25 mars, que la branche du groupe djihadiste « impliquée » dans l’attaque du 22 mars à Moscou, « avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives » sur le sol français. Le groupe État islamique au Khorasan (EI-K) « a fomenté cet attentat [en Russie] et l’a mis à exécution », a affirmé le chef de l’État – alors que les autorités russes ont suggéré publiquement d’autres pistes.
À la suite de l’attaque dans la capitale russe, qui a causé la mort de 137 personnes, le gouvernement français a décidé, dimanche 24 décembre, de rehausser le plan Vigipirate au niveau « urgence attentat » (le plus élevé), « compte tenu de la revendication de l’attentat par l’État islamique et des menaces qui pèsent sur [la France]. »
Source: https://www.lejdd.fr/