Les Forces de Défense et de Sécurité du Mali (FAMAS) ont payé une lourde tribu ces derniers mois suite aux attaques terroristes contre leur position à l’intérieur du pays. Outre les pertes en vies humaines, ces attaques ont occasionné d’importantes pertes matérielles dans le camp des Famas.
C’est triste, mais il faut le dire. Les terroristes ressortent ragaillardis après chaque attaque contre une base militaire des Famas. Nul n’ignore qu’à chaque attaque des positions des Famas, outre la perte des vies humaines, des équipements militaires sont emportés par l’ennemi. Toute chose qui renforce davantage l’ennemi. On n’a pas besoin d’être militaire, encore moins un expert en sécurité pour comprendre que les Maliens sont aujourd’hui terrorisés par les armes qu’ils achètent pour son armée. Car ces armes sont abandonnées par les Famas dans leur débandade face aux terroristes.
Il est établi et prouvé que les terroristes prennent du poil de la bête au Mali grâce aux différentes attaques contre les bases militaires des Famas. Il est triste et inadmissible de constater qu’une bonne des armes que détiennent les groupes terroristes provient de l’armée malienne.
Selon une source sécuritaire, tous les camps militaires les plus sécurisés ou les plus équipés au nord et au centre du Mali ont fait l’objet d’attaques terroristes ces dernières années. Même si les chiffres ne sont pas disponibles, il nous est revenu que ce sont d’importantes quantité d’armes, d’équipements militaires (armes lourdes et véhicules de l’armée) qui ont été détruits ou emportés par les terroristes lors des attaques contre les positions des Famas. Et ce ne sont pas les preuves qui font défaut.
Environ une trentaine de véhicules ainsi que des armes lourdes ont été emportés par l’ennemi suite aux attaques simultanées contre les camps de Boulikessi et de Mondoro dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2019. Les assaillants sont partis avec une vingtaine de mitrailleuses et des mortiers en plus des véhicules. Selon des témoignages, le camp de Boulkessi était parmi les plus équipés et l’un des plus sécurisés avec 120 militaires (bérets rouges).
En avril dernier, les terroristes ont calciné des véhicules des Famas et emporté d’autres avec les armes lourdes dans l’attaque contre le camp militaire de Guiré.
Le même scenario s’est reproduit le 17 mars dernier dans une attaque terroriste contre le camp de Dioura. La dernière attaque terroriste en date est celle perpétrée, le 1er novembre dernier, contre le camp d’Indelimane dans la région de Ménaka faisant un bilan de 54 militaires tués. Dans un communiqué de presse, le gouvernement a reconnu, sans donner de précision que les dégâts matériels du coté Famas sont importants.
Il s’agit d’une situation déplorable qui doit amener les militaires à doubler de vigilance sur le terrain et d’empêcher l’ennemi de renforcer sa force de frappe avec les armes des Famas. Aussi, il est urge pour les autorités militaires de tirer les leçons de toutes ces attaques. Surtout quand on sait que l’une des faiblesses de l’armée malienne est le manque d’équipements.
Zie Traoré
Source: Le Serment du Mali