Plus d’une cinquantaine de terroristes ont été «neutralisés» ces derniers jours par l’armée malienne qui, avec le soutien de Barkhane, a lancé des opérations de ratissage après les attaques du 30 septembre à Boulkessy. Grâce à celles-ci (opérations), l’Armée détient aujourd’hui des preuves que des femmes ont été engagées dans les combats du 30 septembre dernier aux côtés des terroristes.
Plus d’une cinquantaine de terroristes ont été «neutralisés» (tués) dans des opérations de ratissage des Forces armées maliennes (FAMa) et des forces alliées, notamment Barkhane, dans la zone de Boulkessy après l’attaque du camp le 30 septembre 2019, a indiqué l’Armée malienne sur son site le vendredi 18 octobre 2019.
Ce ratissage est organisé dans le cadre d’un plan de riposte baptisé «Opération Eléphant» déclenchée le 7 octobre 2019. «Elle a pour objectifs la recherche et la destruction de refuges ennemis. Elle se poursuit avec plus d’une vingtaine de sorties et frappes aériennes», ont précisé les FAMa. Pour le moment, a précisé le communiqué, elle s’est traduite «côté ennemi» par «une cinquantaine d’ennemis neutralisés, une trentaine de blessés, des matériels détruits, un important lot logistique de 35 fûts de carburant détruit».
Le mardi 16 octobre 2019, dans le cadre de l’opération «RENOU BRAVO-MIKE», les FAMa ont indiqué avoir été prises à partie par des assaillants dans le village de Boulkessy suite à une patrouille de reconnaissance. «Le bilan de cette opération est de quatre terroristes neutralisés, un blessé. Il a pu être établi des preuves de la participation de femmes aux côtés de l’ennemi… La présence et la participation de femmes aux côtés de l’ennemi, pendant les combats du 30 septembre 2019, sont donc maintenant confirmées», a souligné le communiqué.
«L’opération RENOU BRAVO-MIKE se poursuit depuis la reconquête du Fort 11. Les frappes aériennes ont permis de neutraliser des terroristes… La consolidation de l’emprise continue avec le soutien des partenaires et un engagement très accru de la Force Barkhane auprès des FAMa», a-t-il poursuivi.
Par rapport aux attaques du 30 septembre dernier, le bilan n’a pas changé à Mondoro avec deux civils tués et des pertes en matériel au niveau des FAMa. Il a par contre évolué du côté de Boulkessy avec 38 morts, 36 rescapés dont 17 blessés évacués (13 sur Bamako et 04 à Sévaré), 2 rescapés retrouvés au Burkina Faso et acheminés à Bamako le 15 octobre 2019.
«Dix huit (18) éléments (14 parachutistes et 4 gendarmes) qui étaient présents à Mondoro et à Dinangourou à partir d’où ils devaient rejoindre Boulkessy ont tous rejoint leurs familles», a communiqué l’Armée malienne. Ainsi, «le bilan des portés disparus baisse à 27», a-t-elle rappelé.
En conclusion, le communiqué a assuré que «les actions planifiées se poursuivent avec une meilleure évaluation du bilan et plus de précision par rapport aux effets produits sur l’ennemi. Les actions de recherches continuent pour retrouver les rescapés». Et le Poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) du Centre promet d’informer l’opinion nationale de l’évolution de la situation.
Moussa Bolly
LE MATIN