L’attaque du poste de police de la gare routière de Sogoniko, dans la nuit du mercredi dernier à jeudi, suscite l’émoi chez les citoyens maliens. Un acte digne d’un film de western qui a semé la panique dans le quartier et ses environs. A Bamako, il ne se passe pratiquement une seule semaine sans que des attaques impliquant l’usage d’armes létales ne se passent. Les autorités maliennes sont, ainsi, interpellées sur cette insécurité généralisée.

 

Aux dernières nouvelles, le seul policier blessé par balles lors de la fusillade a été admis à l’hôpital, mais sa vie n’est pas en danger. L’autre victime, un civil blessé à la jambe, ne serait également pas en danger. L’attaque a eu lieu aux environs de 20 heures, une heure de pointe, lorsque la gare était pleine de monde et plusieurs agents étaient présents au poste de police. Des témoins ont rapporté que les hommes armés qu’ils ont aperçus ont d’abord tiré en l’air plusieurs coups de feu avant de se diriger vers le poste de police.

Toutefois, quelle que soit l’identité des auteurs de l’attentat, leur acte reste une entreprise terroriste qui a bouleversé plusieurs quartiers proches des lieux du crime. La gare de Sogoniko qui est le point de rencontre de plusieurs véhicules de transport en commun s’est rapidement vidée de ses occupants, et la panique s’est emparée des habitants des quartiers avoisinants.

Au lendemain des faits, de nombreux Maliens sont inquiets par cette terreur qui s’installe en plein cœur de la capitale malienne. Les assaillants, que des témoins racontent avoir vu sortir de la gare, s’en sont pris à un petit poste de police avec l’intention manifeste de terroriser les citoyens. Cette gare est le transit des milliers de passagers utilisant les nombreuses compagnies de transport routier dont certaines relient le Mali à plusieurs pays de la sous-région.

La certitude dans tout ça est que les autorités semblent ne pas mesurer à quel point les forces de défense et de sécurité sont exposées. Il n’y avait qu’une seule arme au poste de police attaqué, selon des sources.

Soumaïla T. Diarra

Source : Le Républicain