L’Agence d’aménagement des terres et de fourniture de l’eau d’irrigation (ATI) a tenu, le vendredi 14 février, la 5e session de son conseil d’administration. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Lassine DEMBELE, en présence du directeur général de l’ATI, le Dr Lamissa DIAKITE et les membres du conseil d’administration.
Au cours de cette session, les administrateurs ont examiné le procès-verbal et l’état d’exécution des recommandations de la 4e session, le rapport d’activités 2020 et le rapport financier de 2019. Ils ont enfin fait la programmation des activités 2020 et le budget y afférant. Il est à noter que le budget de l’ATI au titre de 2020 est en hausse de 21 % par rapport à 2019.
Dans son allocution, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture a rappelé le contexte actuel de changement climatique qui fait que l’Agriculture fait face aux enjeux climatiques et démographiques avec une pluviométrie aléatoire de 3 à 4 mois par an et par endroit. Pour lui, dans un tel contexte, l’agriculture irriguée demeure une alternative viable pour assurer la sécurité alimentaire, nutritionnelle et réduire la pauvreté dans notre pays.
M. DEMBELE a expliqué que face à cette situation, le département de l’Agriculture œuvre à assurer un rôle de catalyseur pour apporter les changements institutionnels, technologiques et économiques nécessaires au développement des chaines de valeur pour une agriculture moderne, compétitive et respectueuse de l’environnement.
Selon lui, c’est pour répondre à cette préoccupation que l’Agence d’aménagement des terres et de fourniture de l’eau d’irrigation a été créée en 2015.
Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture a informé que l’ATI dispose d’un plan d’investissement prioritaire de 2017 à 2021, d’un manuel de procédures de gestion administrative, comptable, financière adoptée par la direction générale du contrôle des services de l’État en 2019.
Il a noté que l’ATI a deux projets d’investissement en cours d’exécution. Il s’agit du projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (PARIIS) et du projet de développement de la productivité et de la diversification agricole dans les zones arides du Mali (PDAZAM).
« Le PARIIS-Mali se propose d’aménager plus de 3 ha dans les régions de Koulikoro et Ségou, les zones de l’office du Niger et de l’office riz Ségou. Le PDAZAM a programmé 161 infrastructures dans son PTBA 2020. Il a 78 sous projets productifs dont 33 petits périmètres maraichers ; 33 bas-fonds ; 12 mares. Il a aussi 85 sous projets de commercialisation dont 24 banques de céréales, 18 magasins de stockage ; 23 boutiques d’intrants et 21 marchés ruraux », a affirmé Lassine BOUARE.
Il a souligné que l’ATI s’est beaucoup investie dans la préparation du projet de développement de l’Agriculture irriguée commerciale en zone office du Niger et la réalisation technique et financière du programme des nouveaux villages agricoles. M. DEMBELE a précisé que le projet de développement de l’agriculture irriguée et commerciale en zone office du Niger a été délocalisé sur le site de M’Béwani en raison de l’insécurité grandissante dans la zone d’Alatona.
Il s’est dit convaincu que la mise en œuvre effective de ces projets se traduira par l’amélioration de la production et de la productivité agricole dans les zones concernées, toute chose qui contribuera à l’atteinte de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté.
Comme prévision pour 2020, le directeur général de l’ATI, le Dr Lamissa DIAKITE, a affirmé que sa structure envisage d’aménager 5600 ha. Aussi, dit-il qu’il est prévu de démarrer les travaux d’aménagement des nouveaux villages agricoles, notamment celui de M’Béwani qui fait 3200 ha. Il a aussi évoqué l’aménagement du nouveau village agricole de Manantali et celui de Sélingué. En plus de ces aménagements, le directeur général de l’ATI a informé que sa structure procédera à l’identification d’au moins cinq nouveaux sites à aménager.
PAR MODIBO KONE
INFO-MATIN