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Atelier de formation sur la perception du mercure dans les mines artisanales et à petite échelle (ASGM) et concentration de Mercure totale dans les sédiments à Kenièroba au Mali

La faculté de médecine du point G a servi le cadre à un atelier de formation sur la pollution du mercure dans le bassin du fleuve Niger à Kenièroba. Animé par le Docteur Mohamed Moumine Traoré spécialiste de santé environnementale sur le financement de l’USAID. Cette recherche a été menée entre  Mai 2018 et juin 2019. Ceci a donné des informations capitales sur l’effet d’utilisation du mercure sur la santé et l’environnement.

 

Cet atelier a regroupé des professeurs et des étudiants. On notait la présence de l’ambassadrice  de l’USAID et du représentant du ministre de l’enseignement supérieur. C’était le vendredi 28 juin dernier.

A l’entame de ces propos, le Docteur Traoré a signalé l’absence d’une démarche de sensibilisation sur l’utilisation du mercure auprès des orpailleurs par l’autorité. Par conséquent, le produit utilisé pour l’orpaillage, notamment le mercure a un impact capital sur la santé mais aussi sur l’environnement. En outre, le mercure  est neuro toxique qui traverse la barrière du placenta alors que la majorité des travailleurs draguent des jeunes entre 18 à 30 ans, l’âge de procréation. Lorsqu’elles tombent enceinte, le mercure traverse la barrière placenta naturellement et affecte le fœtus ; ce qui infecte le développement cognitif de l’enfant.

Les orpailleurs artisanaux peuvent souffrir des maladies, de problèmes de respiration, abdominaux. La maladie du foie est causée par le mercure. L’utilisation du mercure a des impacts négatifs sur la santé des orpailleurs. Ils font les travaux sans aucune forme de protection. De même l’exposition se fait aussi à travers les poissons qui peuvent avoir du mercure au niveau de l’alimentation. L’orpaillage dans le fleuve change l’écologie du fleuve, qui a un impact sur les poissons. L’orpaillage à un impact capital sur l’éducation scolaire dans les zones d’orpaillage puisque les écoles sont pratiquement vides au profit des sites et le niveau d’études de la majeure partie de ces jeunes est le second cycle.

Il est fort probable que les solutions radicales marchent dit-il.  Pour lutter contre ce fléau, l’État doit utiliser la fédération des orpailleurs comme partie prenante pour les fédérer  et mettre en place des structures à travers la fédération avec les autorités locales, les conseils du village  qui ont tous des décisions déterminantes sur ces sites d’orpaillage. Pour réduire la pollution, il y’a des produits alternatifs moins toxiques comme rectos et bourrache qui peuvent être utilisés.

L’arrêt ou l’interdiction de l’orpaillage marchera difficilement, par ce que l’orpaillage est une source de revenus pour ces pratiquants mais aussi dans les localités où s’effectue l’activité. Il vaut mieux les stratégies de communication basées sur les évidences notamment sur la perception des communautés par rapport aux problèmes. Seul il y’a un problème de communication alors que seule la communication basée sur les conséquences peut freiner voire arrêter ce fléau conclut le Docteur Traoré.

Daouda Siaka Ballo

Échos Médias

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