La mouche Tsé- Tsé fait partout des ravages en Afrique subsaharienne. Et les statistiques qu’avancent les spécialistes du secteur ne plaident ni en faveur de l’agriculture ni de l’Élevage. Après la campagne de grande envergure lancée en 2001, le PMLTcontinue sa lutte en marquant chaque jour que Dieu fait des points au compteur contre les mouches ravageuses. Une raison de plus pour que les acteurs impliqués dans la lutte se retrouvent au Laboratoire Central Vétérinaire de Bamako pour un atelier de formation en ‘’Gestion de données et analyse géo-spatiale sur les mouches tsé-tsé. C’était du 11 au 15 novembre derniers.
Signalons d’entrée de jeu que l’atelier était organisé par le PMLT (Projet de lutte contre les mouches tsé-tsé et les trypanosomoses animales) en partenariat avec la FAO. Quant à la cérémonie d’ouverture, elle, était placée sous la présidence du Directeur National des services vétérinaires, Dr. Abdel Kader Diarra, en présence du Coordinateur du projet, Dr Ahmadou Haïdara et du Directeur du Laboratoire Central Vétérinaire de Bamako, Dr Boubacar Diallo. Etaient également présents Monsieur Guliano CECCHIU du Projet GTFS/RAF/474/ITA et plusieurs autres personnalités.
A l’analyse des documents remis à la presse, la trypanosomiase animale reste une des contraintes pathologiques majeures pour le développement en Afrique. En effet, les secteurs de l’agriculture en général et de l’élevage en particulier sont péniblement touchés dans plusieurs pays. Par exemple, à peu près 37 pays sont affectés en Afrique subsaharienne. Chez nous, au Mali, des études prouvent à suffisance que la superficie infectée est estimée à 240 000km2. Les régions concernées par l’épreuve sont : Sikasso est infectée à 100%, Kayes à 76%, Koulikoro à 60% et Ségou à 44%.
C’est face à situation à la fois douloureuse et préoccupante que la FAO a organisé la session de formation en Système d’Information Géographique (SIG), des cadres maliens impliqués dans la collecte et la gestion des données sur le thème « Analyse géo spatiale et gestion des données sur les mouches tsé-tsé et les trypanosomoses ».
Ainsi, 5 jours durant selon le directeur national des services vétérinaires, 14 cadres maliens de différentes structures (PMLT, DNSV, LCV, PATTEC-Mali, IER, INRSP, DRSV-BKO, TCP/MLI3402) impliquées dans la collecte et la gestion des données ont eu à se familiariser avec les outils de gestion et d’analyse des bases de données.
Le Coordinateur du Projet, Dr Ahmadou Haidara, est revenu dans son intervention sur le combat que mène depuis quelques années la structure qu’il dirige contre les mouches tsé-tsé.
Selon lui, la trypanosomose animale est une épidémie qui est transmise par des mouches tsé-tsé. « La trypanosomose animale africaine transmise par les glossines constitue toujours le principal obstacle au développement de l’élevage en Afrique subsaharienne », a-t- déclaré.
L’on se rappelle qu’en 2001, une campagne de grande envergure, fut lancée en Afrique pour combattre ce fléau sous toutes ses formes. C’est pourquoi, ajoutera-t-il que : « L’évolution de cette épidémie dans notre pays est en baisse d’environ 60% depuis 2010 quand notre projet de lutte contre les mouches tsé-tsé a commencé ses activités particulièrement dans le cercle de Kadiolo. Aujourd’hui, nous sommes à Kolondièba ».
A l’issue des travaux, le Directeur National des services vétérinaires, Dr Diarra a cru bon de remercier l’ensemble des partenaires et tous les acteurs impliqués dans le financement et la mise en œuvre des activités du PMLT, singulièrement la FAO pour les efforts consentis dans le combat pour la réduction de la pauvreté.
Source: L’Agora