Mamadou Sangaré dit ‘’Blaise’’ : homme politique

‘’Ces assises est une réel opportunité’’

« Ces assises est une réel opportunité pour l’ensemble des partenaires, qu’ils soient étrangers ou maliens, pour faire le point et commencer un nouveau départ. C’est ce que je qualifie de fondamental. Il s’agit de tout ce qui a été fait pendant ces 20 dernière années ; revoir ce qui n’a pas été fait et de se positionner pour l’avenir afin que ce décollage pour le développement des régions du Nord soit une réalité. La volonté politique a toujours existé. Les dispositions institutionnelles sont là mais il s’agit d’asseoir cette volonté politique par la mise en route de grands chantiers de développement pour le Nord ».

Oumou Sall Seck : maire de Goundam

‘’Le Mali a besoin de tous ses fils’’

« Je participe à ces assises à plusieurs titres et j’ai écouté le président qui n’a rien épargné. Il a fait le plaidoyer pour que chacun se sente malien, pour que chaque malien s’implique afin que cette de réconciliation du Mali et du développement du Nord soit une réalité et rien ne soit tabou, cela est très important. Ce que je pense de tous cela, c’est qu’effectivement aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire pour que chacun d’entre nous participe en toute sincérité, à cœur ouvert, sans réserve pour que le Mali puisse sortir de cette crise. Il a besoin de tous ses fils ».

Boubacar Bah dit ‘’Bill’’ : maire de la commune V

‘’Ces assises sont à la base de tout’’

« Je pense que ces assises augurent des travaux sérieux vu même la nature de la question qui est le problème du Nord, fondamental pour notre pays parce que le nord, c’est le révélateur de la crise du Mali et nous sommes en train de remonter. Ces assises pourraient être l’occasion de prendre à bras le corps ce problème du Nord qui embrasse le pays depuis bientôt une génération ; il est important que nous réfléchissions, que tous le monde participe et que les esprits se retrouvent pour ébaucher des éléments de solution. Je ne dis pas que ces assises pourraient être la seule solution, mais en tout cas, elles vont jeter les éléments de base et nous arriverons à la seule solution, qui vaille c’est-à-dire pour la paix et la stabilité du pays »

Sadou Diallo : maire de Gao

‘’Les assises nationales, c’est un échec total’’

« Ces assises, c’est un échec total. Echec total parce qu’elles se font avec des gens qui ne sont pas représentés ou choisis par le peuple. Il faut que les populations des différentes régions délèguent les représentants de ces assises là, ce qui n’a pas été fait. Je le dénonce. Chacun de nous qui est venu parlera en son propre nom et non au nom du peuple, c’est ce que je déplore. Nous, on n’a pas eu la chance de rencontrer nos populations pour leurs demander : qu’est ce qu’il faut dire ? Qu’est ce qu’il ne faut pas dire ? On est venu vraiment parce qu’on est des responsables. C’est vrai, un responsable peut parler au nom de sa population, mais pas sur une chose cruciale comme celle là (la crise). La population a besoin d’être concertée. Il devrait avoir d’abord des assises locales. Les délégués qui sont venus ont été choisis par les préfets ou par les gouverneurs. Ils n’ont pas été choisis par les populations. Il devrait avoir des discussions très chaudes au niveau local avant de venir à ces assises ».

Sandy Haïdara : député, Tombouctou

‘’Il ne faut pas que le reste du Mali soit offusquer’’

« Le président a dit ce que nous attendons. Le Mali est Un et Indivisible. En tant qu’élu du nord, il ne faut pas que le reste du Mali soit offusqué en voyant l’Etat s’occuper du Nord. Il (le président) a parlé parce qu’il a été à Kidal. Tombouctou, la région la plus vaste qui fait les 1/3 du Mali soit 500 000km2, nous n’avons que 18 km de route bitumées c’est-à-dire, nous n’avons pas de routes bitumées. Les assises seront obligées d’en tenir compte pour que, ce qui décourage une partie des maliens nordistes qui amène certains à l’extrême jusqu’à prendre des armes, c’est le mal développement et le déséquilibre des investissements de l’Etat. Si ça se passe de manière correcte et que les autres maliens du Sud comprennent que ce n’est pas de privilèges, mais simplement mettre de l’ordre dans ce qui nous unis ensemble, je crois que les assises auront réussi ».

Rassemblés par

Adama DAO