Rien ne va plus, en ce moment, dans le pays, surtout à Bamako. Plus qu’il y a un an (à l’occasion des tensions consécutives à la demande de départ de SBM), plus qu’à l’issue de la présidentielle de 2018, plus que lors de la tentative de changement de constitution ; les dernières législatives ont suscité une levée de boucliers inaccoutumée dans notre pays.
La mise en place du bureau de l’Assemblée nationale, qui s’en est suivie, n’a pas arrangé les choses. Bien au contraire. Elle a mis le feu aux poudres et, même les plus modérés, sont rentrés dans la danse de la contestation, des revendications et des protestations. Tous ne demandent désormais qu’une seule chose : la démission d’IBK.
Ce que la très grande majorité de nos compatriotes reproche au régime, désormais, c’est surtout, en plus des plaintes récurrentes de mal-gouvernance, le fait d’avoir fait, contre la volonté des électeurs, de Moussa Timbiné député de la Commune V, et l’avoir imposé, contre l’avis de son parti, président de l’Assemblée nationale. Depuis qu’il s’installa au perchoir, force est de reconnaître que la crise ne fait que s’empirer.
Chaque jour draine son lot de mécontents et contestataires. Ainsi naquit le Mouvement du 5 juin/Rassemblement des forces patriotiques, à travers Espoir Mali-koura, le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) et les sympathisants de l’Imam Dicko (CMAS). Un collectif qui ne cesse d’enregistrer des adhésions dont les dernières en date sont celles de Mme Sy Kadiatou Sow et de l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé.
Aux dernières nouvelles, l’on apprend que le président de la République, lui-même, serait en passe de lâcher «l’Assemblée de Timbiné » qu’il dit «être à l’origine de tous ses malheurs». Il s’en ouvre à des visiteurs du soir.
Moussa Touré
Nouvelle Libération