L’administration provisoire du Conseil national du Patronat (CNPM) a organisé une assemblée extraordinaire pour adopter un projet de statut et règlement intérieur. C’était le samedi 13 août 2022 à son siège sis à l’ACI 2000.
A l’ouverture de cette assemblée, le président de l’administration provisoire, Soya Golfa, a invité les membres du CNPM à se donner la main pour relever le défi de l’union et redonner au patronat ses lettres de noblesse. A l’en croire, le seul objectif qu’il vise est l’entente, la cohésion et le vivre – ensemble au patronat. «Pour ce faire, chacun doit contribuer à la réussite de cette assemblée qui est le fruit des efforts conjugués nuit et jour et des sacrifices consentis par les membres de l’administration provisoire».
Pour son premier vice-président, Boubacar Diallo, l’administration provisoire s’est donné comme seul objectif la défense de l’intérêt général qui ne peut cohabiter ni avec l’intérêt personnel, ni avec l’intérêt d’un clan. « Durant les quatre mois écoulés, l’administration provisoire est partie à la rencontre des groupements professionnels à leur siège et d’autres ont été rencontrés au patronat. Les préoccupations exprimées sont quasiment identiques. Elles vont de l’impact des différentes crises que traverse notre pays depuis une décennie aux difficultés d’accès aux marchés, en passant par les crises de leadership… ». Il s’agit, explique-t-il, des problèmes de gouvernance, notamment le poids prédominant du secrétaire général sur les organes du CNPM, excluant ainsi les élus. Un processus consensuel passe par la révision de la taille du bureau et de la prise en compte des dispositions pour éviter une nouvelle crise.
A ses dires, « Tous les points susceptibles de favoriser les crises ont été relevés et un règlement électoral a été à l’origine établi afin de mettre les textes en concordance avec les points à l’origine de la crise. Un cabinet de notaire commis a travaillé avec les membres pendant des mois pour traduire en langue juridique la vision du CNPM ».
Au cours de cette assemblée, il était question de faire un diagnostic sans complaisance, adopter des statuts et le règlement intérieur ainsi qu’un statut électif. Dans les propositions, le mandat d’un président doit se limiter à 5 ans non renouvelables. Aussi, aucun ancien président ne doit se porter candidat, encore moins les membres de l’administration provisoire.
A la reprise des travaux, un groupe a claqué la porte, frustrés que les choses ne se seraient pas passées comme prévu.
Les nouveaux textes ont été approuvés par 112 voix pour, 12 absentions, o contre sur un total de 155 délégués.
Drissa Togola
Source: Le Challenger