L’Etat malien s’est engagé à régler très rapidement les factures impayées, d’un montant estimé à 20 milliards de FCFA afin que la société marocaine puisse remplir correctement sa mission. L’information a été donnée lors d’une conférence de presse coanimée, le vendredi dernier, par le maire du District de Bamako, Adama Sangaré et le Pdg du groupe Ozone, Aziz El Badraoui, à la mairie du District.
Le maire Adama Sangaré a déclaré que « suite à tout l’effort que fait le gouvernement pour soutenir les collectivités dans le cadre du transfert des compétences, surtout en matière d’assainissement, nous avons toujours demandé à ce que vous les journalistes qui sont nos partenaires dans le cadre du recouvrement des taxes, de nous aider, afin que la TDRL et la taxe des voiries soient des réalités au quotidien pour nous ». Avant de souligner qu’aucune cité, aucune ville, aujourd’hui, ne peut gérer sa question environnementale sans les citoyens : « Dans le cadre de la décentralisation, nous avons souhaité le développement participatif afin que chaque citoyen comprenne qu’il faut nécessairement payer sa taxe au quotidien, afin que nous puissions relever ensemble le défi ». Sur 1600 tonnes de déchets par jour aujourd’hui, ajoute le maire Sangaré, Ozone-Mali et la ville de Bamako arrivent à évacuer près de 40%. « Mais aujourd’hui, les ordures sont devenues une question industrielle. Notre souci est de faire en sorte que ces ordures soit transformées en composte, en énergie, en différentes matières qui peuvent donner la valeur et faire en sorte que parallèlement les taxes que les citoyens doivent payer pour la question environnementale atteignent un certain montant et un certain niveau pour que le montant que l’Etat met à la disposition d’Ozone puisse rester dans le pouvoir de la ville de Bamako…», a-t-il souhaité.
Par ailleurs, Adama Sangaré a rappelé qu’en 2014, lorsque Ozone a commencé à travailler dans les 6 premiers mois, il y avait un grand espoir, par ce que nous avions vu que les routes pratiquement étaient rouges, on avait commencé à voir la couleur des goudrons, on avait commencé à voir une certaine compétitivité due à la croissance faite par toute l’organisation d’Ozone qui était en train de recruter les jeunes, les femmes, d’organiser les GIE. « Mais, un an après, des insuffisances ont été constatées çà et là et qui ont fait que nous sommes là où nous sommes. L’Etat n’a pas laissé tomber la collectivité et le nouveau ministre qui est arrivé, est un élu de la ville de Bamako, un responsable de la décentralisation qui va essayer de voir avec ses collègues pour que l’ensemble des ressources de la ville soient centralisées au niveau de la ville de Bamako, afin que nous puissions faire face au défi qui est le nôtre », indique-t-il…
Le Pdg du groupe Ozone, Aziz El Badraoui, a révélé que sa société a injecté à nouveau plus de 4 millions d’euros en équipements d’assainissement qui peuvent aider Ozone-Mali à rendre Bamako, une ville propre. « Le projet d’Ozone-Mali a bien démarré, il y a environ 5 ans, mais un an après, le projet a rencontré d’énormes difficultés et de contraintes notamment, le centre de transfert d’ordure, le problème social des GIE et le plus gros problème un cumul des factures impayées de plus de 20 milliards de FCFA », souligne M. Badraoui. Il ajoute : « Vu les dernières négociations et discussions avec le gouvernement nous avons eu des promesses pour honorer ces factures impayées (…) Aujourd’hui, Ozone prend en charge 1 500 salariées qu’il paie malgré les factures impayées. Vu la promesse de l’Etat pour honorer les factures impayées, la société Ozone continue à y croire et investir, tout en espérant que dans les jours à venir le problème sera résolu ». Aussi, le Pdg Ozone a annoncé le plan d’actions de sa société pour le centre de transfert, dont le coup d’envoi de fermeture du dépôt d’ordure derrière la Faculté de médecine a été donné par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable. Il est également prévu l’inauguration dans 15 jours du dépôt de transit de Lafiabougou…
Mohamed Sylla
Source: L’Aube