Les promoteurs de groupements d’intérêt économiques (GIE) contraints de signer leur propre certificat de décès.
C’est ce qui se dessine à travers un accord de partenariat entre Ozone-Mali et les GIE. Le document en cours de signature confiera la gestion des GIE à Ozone et conduira à la fermeture de plusieurs d’entre eux.
Structures chargées de l’assainissement de la ville de Bamako depuis des années, les groupements d’intérêt économique ont été remplacés en 2015 avec la venue d’une société marocaine appelée Ozone-Mali. Mais force est de reconnaitre que le “géant” marocain n’arrive pas à assurer convenablement son travail.
Ce constat d’échec de l’entreprise a amené les acteurs de l’assainissement à recourir aux GIE. Depuis quelques temps un accord de partenariat a été élaboré entre les deux entités pour combler les insuffisances. Le hic est que les promoteurs des GIE n’approuvent pas la démarche d’Ozone.
Pour Bamadou Sidibé, président du collectif des GIE d’assainissement du Mali, c’est à une situation difficile que font face aux promoteurs de GIE ; à savoir : adhérer à ce processus qui conduira à leur propre arrêt de mort. A l’en croire, ce protocole d’accord confie la gestion des GIE à Ozone alors que ceux-ci ne veulent pas de cela et réclament leur autogestion.
Ozone a également imposé la somme de 3000 F CFA aux ménages, et veut faire le recouvrement en lieu et place des GIE. Selon nos informations, beaucoup de promoteurs de GIE rejettent cet accord de partenariat que les maires des six communes s’apprêtent à signer pourtant.
L’ordre serait venu d’en haut intimant aux maires d’apposer leurs signatures au bas du document permettant à Ozone d’imposer son autorité. L’autre couac est qu’en plus de trois ans d’exercice, une bonne partie de la population ne croit plus au “géant” marocain comme solution dans l’assainissement de la ville de Bamako.
La société est confrontée à des problèmes d’ordre organisationnel qui paralysent ses activités. Elle réclame déjà plus de 11 milliards F CFA à l’Etat.
Zoumana Coulibaly
Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali