L’apparition du Covid 19 aura porté un coup fatal aux agendas culturels au Mali. Une situation qui montre bien que la ministre de tutelle tire le diable par la queue, au regard de l’ampleur des secteurs affectés par les contraintes liées aux mesures préventives qui s’imposent à tous !
Avant le mois de Mars, qui marque un tournant décisif face au Coronavirus, les ambitions étaient à la hausse chez Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo. Hélas, le plan établi a fondu comme un palais de sable. La faute à un Covid-19 et ses nombreux impacts multidimensionnels à travers le monde dont au Mali. L’arène culturelle n’en est pas épargnée puisque d’énormes pertes sont infligées pour l’industrie concernée.
Tout d’abord, la fermeture du CICB et du Palais de la culture en disent long ! Le CICB qui abrite essentiellement les rendez-vous institutionnels où le peuple a l’occasion de côtoyer ses leaders n’est plus en activité. Il ne faut nullement oublier la pléiade de cérémonies qui s’y tiennent grâce aux sollicitations de privés dont les célébrations de mariages. Et tant de rendez-vous similaires désormais ajournés afin d’éviter les regroupements de masse.
Au niveau du Palais de la Culture, l’espace est plus dédié aux concerts. Un cadre plus orienté vers le showbiz. Bien sûr, il ne faut pas omettre les meetings, conventions et congrès des formations politiques qui restent des clients aux revenus conséquents. Les artistes, les entrepreneurs culturels et promoteurs d’espaces de loisirs sont au chômage technique. Voilà autant de victimes collatérales des mesures préventives prises par le gouvernement afin d’éviter la propagation du coronavirus dans le pays. Le département ministériel dirigé par Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo vit très mal également ce moment délicat avec une perte conséquente de ses principales sources de revenus.
Notons qu’en dépit de la crise de 2012, le showbiz malien survivait d’une relative embellie grâce à l’ingéniosité et surtout à l’instinct de survie de ses acteurs. Mais le Covid 19 est venu asséner un coup de massue aux festivals d’envergure comme le Kamale N’goni ou le festival de Selingué. La culture, il faudra désormais l’écouter ou la suivre à la maison. Aucune activité génératrice de revenus pour les acteurs ou la tutelle ne peuvent être initiées à l’heure du Coronavirus. Du studio à la salle de spectacle en passant par le laboratoire, tout le monde est touché jusqu’à la ministre.
Face à la situation, l’heure est à la mobilisation comme on peut le constater. Le RECOTRADE, le centre culturel Korè qui détient les droits du Festival de Ségou, le conservatoire des arts furent mis à contribution. Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo ne se morfond donc pas dans son coin et mène le combat contre le virus invisible. Pour mieux accompagner les acteurs culturels, le Ministère de la culture a mis en place un comité de réflexion. Il est composé d’une vingtaine de personnes et regroupe les acteurs étatiques, les faîtières des associations d’acteurs culturels. Objectif : engager un travail de réflexion en vue d’évaluer l’impact de la crise sanitaire sur le secteur culturel. Ce qui déboucherait sur l’appui et l’élaboration de mesures de soutien et d’accompagnement susceptibles de relancer le domaine.
A l’issue d’une récente réunion, des points focaux ont été désignés et se chargeront de compiler les propositions venant des différentes structures et corporations relevant du ministère de la Culture. En attendant un retour à la normale, la ministre Diallo est bien sur le front contre le Covid-19.
I KEÏTA
Source: Le Témoin