L’Afrique a atteint le cap des 31 091 cas de contamination au covid-19, le 26 avril. Et déjà, la pandémie a coûté la vie à 1 393 personnes sur le continent, selon le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine. En revanche, 9 331 malades sont guéris. Même si l’Afrique du Sud enregistré le plus de cas, le Mali occupe la place de mauvais élève en Afrique Subsaharienne. C’est en tout cas ce qu’il ressort des chiffres annoncés par les différents ministères de la santé des pays de la sous régions.
A la date du 26 avril 2020, la situation au Burkina Faso se présente comme suit : 632 cas ont été confirmés pour 453 guérisons et 42 décès au total. Le Sénégal compte 671 cas déclarés positifs au Sénégal, 283 guéris, 9 décédés
Au Niger qui annoncé son premier cas le 19 mars 2020, compte à ce jour, 696 personnes déclarées positives, parmi lesquelles 317 sont en cours de traitement, 350 sont sorties guéries, et 29 sont décédées, selon le ministère de la Santé. Si la Cote d’Ivoire a enregistré le plus de nombre de cas, soit 1150, elle compte 468 guéris et 14 décès. Par contre au Mali, à la date du 26 avril, soit un mois après la confirmation de son premier compte 389 le nombre total de cas déclarés positifs au Covid-19, 112 cas de guérison et 23 décès.
De ces chiffres, on voit clairement que les mesures prises par le Mali sont insuffisantes pour contrer la pandémie. En effet, parmi les rares pays d’Afrique à ne pas avoir
En effet, un mois après avoir officialisé son premier cas de coronavirus, soit trois semaines après le Sénégal (02 mars 2020), deux semaines après le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Niger (respectivement le 9, 11 et 14 mars 2020), le Mali compte à lui seul 23 décès, dont 10 hors des services sanitaires. Un chiffre qui risque d’augmenter quand on sait que les Maliens dans leur majorité ne sont pas convaincus de l’existence du coronavirus. Ils restent «coronasceptiques» en dépit du désastre qu’à occasionner la pandémie à l’échelle mondiale : un système sanitaire international à l’épreuve et l’économie mondiale à genoux. Conséquence, ils continuent leurs occupations quotidiennes en foulant aux pieds les règles barrières de protection contre le virus. Et nombreux mettent en garde toute décision du gouvernement de procéder à la fermeture des mosquées.
Amidou Keita