A la date d’aujourd’hui, les populations commencent à comprendre la nécessité du couvre-feu décidé pour limiter la propagation du Covid-19. Si au début on dénombrait jusqu’à 300 interpellations par soirée, force est de reconnaitre qu’aujourd’hui l’interpellation ne dépasse plus 50 personnes à Bamako, pas plus de 26 à Koulikoro, 4 à Ségou et pratiquement plus d’interpellation dans les autres régions.
Au lendemain de la signature du décret portant instauration du couvre-feu le 26 mai, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile à travers les forces de la police, de la gendarmerie, de la garde nationale, de la protection civile, souvent des forces armées, ont procédé à sa mise en application pour l’organisation des patrouilles sur toute l’étendue du territoire pour veiller aux respects des termes du couvre-feu.
Depuis, chaque jour la direction générale de la police nationale reçoit à travers les directions régionales, le suivi de cette mesure de restriction qui est nécessaire.
Le Contrôleur général de police, non moins directeur de la sécurité publique, Moussoudou Arby, affirme qu’à la date d’aujourd’hui, les gens commencent à comprendre la nécessité de cette mesure. On constate une réduction du nombre de personnes interpelées, dit-il.
Pour ces opérations, la police a déployé 21 171 hommes, 140 véhicules et motos. Elles ont permis l’interpellation de beaucoup de personnes, la saisie de beaucoup d’engins et la mise en fourrière des engins à 2 et 4 roues contre une contravention de 2 762 400 F CFA perçus au compte du trésor public.
Au total, en lien avec la violation du couvre-feu, il y a eu à Bamako : 14 personnes déferrées ; 3 à Kayes ; 4 à Koulikoro ; 4 à Sikasso ; 6 à Ségou et 2 à Mopti.
Toutefois, cette situation n’a pas fait oublier à la police à ses autres missions traditionnelles. Car, elle a interpellé et déféré 776 personnes à la même période.
“Au début nous avons eu à faire à des jeunes qui provoquaient les forces de l’ordre et des gens qui se disaient ne pas être au courant du couvre-feu. Aujourd’hui, les gens ont compris toute la nécessité de ce couvre-feu décrété pour le bonheur des Maliens afin d’éviter la propagation du Coronavirus dans notre pays et de pouvoir limiter les dégâts qui peuvent être liés à sa propagation”, explique le directeur de la sécurité publique.
Pour ces patrouilles, les agents de sécurité ont reçu des kits de sécurité et ils ont été briffés sur les mesures-barrières.
Concernant le cas de brutalité, le Contrôleur général affirme qu’officiellement la direction générale n’a pas reçu de plainte dans ce sens. “La question de brutalité ne fait pas partie de notre langage”, dit-il.
Ibrahima Ndiaye
Source: Mali Tribune