Le mercredi 13 février 2019 à Mopti, une manifestation contre les autorités a été violemment réprimée par les forces de l’ordre. Au cours de cette manifestation, Mamadou Methé alias ” le commandant Methé” et Oumar Tapo connu sous le nom de Vergès ont été arrêtés. Le 28 février 2019, à la suite d’une manifestation à Bamako, le président de l’Association Badenyaton, Badra Alou Dembélé aussi bien que le porte-parole de l’association ” Sentinelle” Aboubacar Diawara ont été incarcérés à la prison centrale de Bamako. Furieux de ces différentes arrestations d’activistes et d’opposants à Mopti et Bamako, le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) a produit un communiqué, le dimanche 03 mars 2019, pour exiger « la libération immédiate des activistes et militants arbitrairement détenus à Mopti et Bamako ». Par ailleurs, le FSD met en garde le « Premier ministre et son gouvernement contre les atteintes aux droits et libertés ».
Dans ce communiqué intitulé « halte à la répression! », le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) exprime sa profonde inquiétude devant la « vague de répression que le gouvernement abat sur les militants de l’opposition et de la société civile depuis la mi-février ». Selon le directoire du FSD, quatre leaders activistes dont Mamadou Methé alias ” le commandant Methé” et Oumar Tapo connu sous le nom de Vergès ont été arrêtés à Mopti « sous le fallacieux prétexte de ” manifestation illégale non autorisée” et placés en détention à Sévaré ».
À Bamako, à la suite de l’interpellation, le 24 février 2019, du journaliste Gaoussou Diallo dit Ras dial, le directoire du FSD a fait savoir qu’une quinzaine d’ activistes et de militants de l’opposition dont Badra Alou Dembélé, président de l’Association Badenyaton, membre du FSD ont été interpellés le 28 février, inculpés de ” troubles à l’ ordre public, incitation à la violence” et incarcérés à la prison centrale de Bamako.
Aux dires du FSD, plusieurs fidèles du Chérif Mohamed Ould Cheikhna dit Bouyé et le porte-parole de l’association ” Sentinelle” Aboubacar Diawara sont parmi les militants incarcérés. A travers ce communiqué, le FSD a vigoureusement condamné les arrestations d’activistes et d’opposants à Mopti et à Bamako. Selon le FSD, ces arrestations préfigurent un plan mis au point par les autorités gouvernementales et sécuritaires pour étouffer toute contestation et bafouer les libertés démocratiques constitutionnelles.
« Le FSD met en garde le Premier ministre et son gouvernement contre les atteintes aux droits et libertés qu’ ils préparent avec les gouverneurs de régions et du district pour mettre le pays tout entier au pas, en violant les libertés d’ expression et de manifestations pacifiques. Ces arrestations surviennent au moment où un processus de décrispation politique est en cours. A croire que certains voudraient le saboter. Le FSD exige la libération immédiate des activistes et militants arbitrairement détenus à Mopti et Bamako », conclu le communiqué du directoire du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD). Bien avant le FSD, d’autres voies se sont élevées pour dénoncer ces « arrestations arbitraires ».
Dans leur communiqué rendu public le 1er mars 2019, la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP), regroupement de 23 Partis Politiques et Associations a exigé la libération sans délai de Badra Alou DEMBELE et de ses camarades. « Ces événements se passent à un moment où le Président de la République prône la concertation et l’inclusivité. La COFOP qui, ces derniers temps a entamé le dialogue avec l’EPM (Ensemble pour le Mali) et d’autres sensibilités tout en participant au Cadre de Concertation Nationale se réserve le droit de tirer toutes les leçons de ces malheureux évènements », a conclu le communiqué de la COFOP signé par Abdoulaye Amadou Sy.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain