pour tout le monde pour des fins de location, mêmes les cortèges de mariages. Cependant
la question se pose à savoir dans quelles caisses tombent les retombées financières qui
n’honorent ni l’Etat du Mali ni son armée ?
Il faudrait d’abord bien être introduit dans le circuit pour savoir ce que l’on fait des frais de
location de ces appareils. Et celui qui a rendu publique l’information n’est pas sans le savoir,
pour ne pas dire actionnaire principal dans ces faits que l’on peut dire illicites dans un pays
en pleine crise sécuritaire.
Et c’est Karim Kéita, fils du président IBK, qui a donné l’info sur twitter où il explique que la
location de ces avions par l’Armée de l’Air, permet d’avoir des rentrées financières. Selon lui,
toujours dans le même tweet, la location de ces avions va aussi permettre aux pilotes de
faire plus de vols et rendre plus préformantes leurs qualifications. L’initiative largement
contestée, serait félicitée si elle était sincère et cohérente au regard de la situation actuelle
du pays.
La vidéo qui a occasionné la réaction de Karim Kéita sur twiter, laisse voir un cortège de
mariage qui avait emprunté un des 4 avions de l’armée de l’air. Par contre, dit-on, si ces
appareils devaient être mis à disposition pour des besoins de location, il y a plusieurs autres
manières plus concrètes de le faire.
Il a fallu que des ressortissants de Kayes aillent voir la compagnie Air Burkina pour enfin
réaliser en novembre dernier le rêve des kayésiens de relier Bamako et la capitale des rails
par vol. Et si les kayesiens ont pu trouver une solution, d’autres localités peinent encore.
Pour aller à Gao en toute quiétude, les voyageurs sont obligés de passer par le Burkina et le
Niger pour enfin arriver dans la cité Askia en toute sécurité. Le tout à un coût colossal et le
trajet pendant de longs jours alors que l’un des 4 avions de l’air le fera pour eux en quelques
heures et à de moindres frais. Malheureusement, les avions de la MINUSMA ne sont pas là
pour le monde
De ce fait, la version avancée par le fils du président IBK est assez mise en cause et
nombreux sont les concitoyens qui ajoutent que Karim Kéita, s’il n’a rien à se reprocher,
devait laisser le soin à l’armée elle-même de donner des explications. Pour ceux qui ne
doutent point de son goût démesuré pour les ‘‘business’’, Karim Kéita ou ‘’Katio’’ pour les
intimes, a le courage d’orchestrer pour des intérêts personnels cette affaire de location des
avions. Ceci explique-t-il sa fuite en avant ? On en saura davantage dans les prochains. Le
voile vient quand même d’être levé.
Djibril Samaké