Un Saoudien condamné à mort pour meurtre a été décapité au sabre ce mercredi, portant à 99 le nombre d’exécutions en Arabie saoudite depuis le début de l’année 2016.
Hassan al-Amri, reconnu coupable d’avoir poignardé à mort un autre Saoudien lors d’une dispute, a été exécuté à Al-Konfouda, dans la région à l’ouest de La Mecque, indique un communiqué du ministère de l’Intérieur, à Ryad.
Son exécution porte à 99 le nombre de personnes mises à mort en Arabie Saoudite depuis le début de l’année, selon un décompte de l’Agence France Presse.
Mardi, deux hommes ont été décapités au sabre.
Il s’agit de Mohammed Mokhtar, un Pakistanais mis à mort à Dammam, dans l’est du royaume, pour “trafic d’héroïne à grande échelle”, et Ali Assiri, un Saoudien exécuté pour meurtre, dans la région d’Assir, dans le sud.
Amnesty International s’était alarmé du nombre croissant d’exécutions en Arabie Saoudite, au début de l’année 2016.
“Les exécutions en Arabie Saoudite augmentent de façon spectaculaire depuis deux ans, et cette tendance épouvantable ne montre aucun signe de ralentissement”, avait déclaré en mai James Lynch, le directeur adjoint d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Le 2 janvier 2016, 47 personnes avaient été exécutées en une seule journée pour “terrorisme”, notamment le dignitaire et opposant chiite saoudien Nimr al-Nimr, dont la mise à mort a provoqué une crise avec l’Iran.
En 2015, 153 personnes ont été exécutées en Arabie Saoudite, un niveau inégalé depuis 20 ans.
Les autorités saoudiennes invoquent la dissuasion pour justifier la peine de mort, appliquée dans des affaires de terrorisme, de meurtre, de viol, de vol à main armée et de trafic de drogue.
Source: BBC Afrique