Face au refus des magistrats de regagner les différentes juridictions, le ministère des Finances, à travers un arrêté, avait ordonné la suspension des salaires des magistrats. Cette mesure est entrée en vigueur à la fin du mois de septembre et a frappé toute la corporation, sans exception. Il faut le rappeler, contre la volonté du syndicat, certains avaient décidé d’observer le service minimum. Ceux-ci n’ont pas aussi été épargnés car leur salaire n’a pas été versé dans leur compte.
“Ils ont tout coupé, même les allocations familiales. S’ils pensent que cette mesure va nous faire fléchir, ils se détrompent car nous allons poursuivre cette grève jusqu’à ce que nos doléances soient satisfaites” nous a confié un responsable syndical. Pour lui, si le gouvernement se glorifie de ses performances économiques, troisième de l’espace Uemoa, ces mesures, a-t-il poursuivi, devraient se refléter sur le quotidien de nos compatriotes.
“Le Mali est troisième de l’espace Uemoa sur le plan économique, mais les juges maliens sont les plus mal payés de la sous-région. Toute chose qui est incompréhensible. Ce que nous demandons, c’est juste la sécurité du personnel judiciaire qui fait aujourd’hui les frais de l’insécurité dans le pays” a ajouté notre interlocuteur.
Kassoum THERA
Source: Aujourd’hui-Mali