Le lundi 25 octobre dernier dans l’après-midi, le gouvernement de la Transition a émis un communiqué annonçant ‘’Persona non grata’’ le représentant spécial de la CEDEAO, Hamidou Boly, au Mali. Comme l’on pouvait s’y attendre, le mercredi 27 octobre, la Commission de la CEDEAO s’est prononcée sur ladite décision, à travers un communiqué de presse, dans lequel, elle a réitéré son appui et sa disposition à déployer ses efforts pour une transition réussie et apaisée au Mali.
« La Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) regrette la décision prise par les Autorités de la Transition du Mali d’expulser son Représentant au Mali, le 25 octobre 2021 », tel est le 1er paragraphe de ce communiqué de l’organisation communautaire ouest africaine. Avant d’affirmer que cette décision extrême des Autorités de la Transition intervient dans une période importante et délicate, caractérisée par l’accompagnement de la Transition politique malienne par la CEDEAO et les autres partenaires dans un contexte sécuritaire complexe. En plus, qu’elle intervient également alors que le processus de rappel du Représentant à la Commission était déjà engagé pour assurer son remplacement dans les meilleures conditions.
En outre, la Commission de la CEDEAO, toujours dans le même communiqué, affirme rester engagée et continuera à déployer ses efforts pour appuyer une transition réussie et apaisée au Mali. Cette partie du communiqué a suscité des réactions chez plus d’un. Cela pour la simple raison que de nombreux observateurs prédisaient des sanctions sévères contre le Mali de la part de la CEDEAO, suite l’expulsion de son représentant spécial au Mali, le diplomate Boly. Heureusement, cela n’a pas été le cas. Et le diplomate burkinabé a même plié bagages depuis le jeudi 28 octobre dernier. Donc, le nouveau représentant spécial est attendu à Bamako dans les jours à venir.
A titre de rappel, les Autorités de la Transition ont reproché à Hamidou Boly des agissements incompatibles avec son statut après plusieurs mises en garde adressées à l’intéressé à travers sa hiérarchie.
Par Mariam Sissoko
Source: Le Sursaut