Il est également chargé de formuler des recommandations sur la base des réformes identifiées par le Dialogue national inclusif (DNI) ainsi que les journées de concertation nationale. Sa mission est aussi de promouvoir l’esprit des réformes politiques et institutionnelles.
Le comité dispose d’un groupe d’appui de six Experts et d’un pool d’assistants qui composent le Secrétariat permanent sous la direction de l’ancien ministre Mohamed Alhousseyni Touré.
La structure est également composée de groupes thématiques présidés par une personnalité politique ou civile. Ils sont chargés de faire l’état des différentes propositions de réforme et de les analyser; de suggérer au Comité les propositions de réforme jugées pertinentes ; de proposer des stratégies de renforcement du consensus autour des réformes à conduire.
Le lancement des travaux du COS sera notamment marqué par une présentation du chronogramme électoral par le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Que d’intérêts pour la refondation du système politique de notre pays !
Toutefois, le Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, a un autre agenda. Tant il a fait le choix de rendre public, ce jeudi 15 avril, le calendrier des élections référendaire, présidentielle, législatives, régionales et locales. Sans même attendre que le PM procède au lancement des travaux du Comité d’Orientation Stratégique (COS). Un organe pourtant censé appuyer la conduite des réformes politiques et institutionnelles prévues par la Transition. Notamment, la révision Constitutionnelle ou l’adoption d’une nouvelle Constitution. Pourquoi le ministre de l’Administration s’est-il alors empressé à publier le chronogramme électoral?
Même s’il n’est qu’un simple organe consultatif, n’était-il pas humble pour lui d’attendre les conclusions du COS avant de procéder à sa publication ? Cette expertise aurait au moins pu lui servir d’argumentaires crédibles pour justifier son calendrier électoral. Mais Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga a délibérément mis la charrue avant les bœufs. Pour quelles intentions ? Est-ce donc par amateurisme politique ou existerait-il une mésentente notoire entre le PM et son ministre de l’Administration territoriale ?
Quoi qu’il en soit, il est évident que la sagesse politique a énormément manqué au ministre en charge des questions électorales. Par la publication du calendrier électoral, il rend désormais caduque la tenue du COS. Dont la poursuite n’est autre chose que du gaspillage de ressources financières et humaines. Il faut pas se leurrer, ses conclusions, même consultatives, ne serviront pas à grand ’chose. Elles seront caduques. D’ailleurs le Gouvernement, dominé par les militaires du CNSP, va certainement décider de tout. La Nouvelle Constitution n’est-elle pas déjà unilatéralement en construction par des « experts » sous l’égide du ministère de la Refondation et des Relations avec les Institutions ?
Falaye Keïta
Source: Journal Le Pélican- Mali