(Agence Ecofin) – Quelques jours après la décision du gouvernement gambien de lui retirer ses droits sur les blocs A1 et A4, le pétrolier britannique African Petroleum s’apprête à engager une procédure arbitrale contre Banjul.
Dans un communiqué publié lundi, l’entreprise a expliqué que ses multiples efforts pour dialoguer avec les autorités compétentes sont restés vains, ce qui l’a contraint à envisager de régler le contentieux devant le tribunal arbitral. Des mises à jour seront publiées à cet effet à mesure que le processus évolue, indique le communiqué.
Pour rappel, le gouvernement gambien reproche à l’entreprise britannique de n’avoir pas respecté ses engagements en ce qui concerne les travaux de développement qu’il doit exécuter sur les deux périmètres. Par conséquent, il a refusé de lui renouveler sa licence d’exploration après qu’elle a expiré en fin août. La Gambie a d’ailleurs annoncé que les deux blocs sont désormais ouverts au marché.
«Il est regrettable que nous soyons arrivés à ce point. Cependant, nous sommes confiants dans notre position. Nous avons fait d’énormes efforts pour engager de manière proactive un dialogue judicieux avec les autorités compétentes (…) Nous croyons désormais que pour protéger notre investissement, nous n’avons d’autre choix que de porter cette affaire devant le tribunal arbitral. Nous restons toujours ouverts à un dialogue constructif avec les autorités gambiennes, mais nous devons activement protéger nos droits par le biais de ce processus », a déclaré Jens Pace, le PDG de la compagnie.
Les blocs A1 et A4 sont d’une importance stratégique pour la Gambie car ils contiendraient des volumes d’or noir de 3 milliards de barils.
Olivier de Souza