Al’occasion de la visite du ministre français, Jean Yves Le Drian au Mali, plusieurs conventions de financement ont été signées dont celle d’un appui conséquent à la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) pour un montant de 26 milliards de francs FCFA.
Le Directeur Général de la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA), Souleymane Waigalo s’est réjoui de la cérémonie concernant la signature des conventions suivantes : une ligne de 40 millions d’euros soit 26,2 milliards de FCFA, une subvention de 2,2 millions d’euros, et une ligne de garantie EURIZ de 3 millions d’euros.
Il s’agira selon lui, de développer une offre de produits financiers pour le financement d’investissements d’atténuation et/ou adaptation au changement climatique; d’investissements portés par des femmes; d’investissements portés par des acteurs économiques situés dans des zones touchées par la crise sécuritaire (régions Nord et Centre); et d’investissements habituels des PME-PMI et entreprises du secteur agroindustriel.
Avec un bilan total de 493 milliards de FCFA au 31 décembre 2019, la BNDA octroie chaque année plus de 500 milliards de financement à l’économie avec 53% au secteur de l’agriculture. En plus de ses financements propres, elle mobilise chaque année plus de 100 milliards de FCFA auprès du système bancaire local dans le cadre de l’accompagnement du secteur rural et des ruraux. Nous réalisons un PNB de plus de 40 milliards de FCFA et résultat net représentant 30% de ce PNB.
« Aujourd’hui, ces lignes des crédits c’est d’abord pour accompagner la BNDA dans le développement et également dans l’accompagnement genre, climat et également dans l’accompagnement digitalisation. Donc il s’agira en fait d’apporter globalement 50000 bénéficiaires tous segments confondus des financements », a dit M. Souleymane WaIgalo.
La BNDA est une des rares Banques à respecter l’ensemble du dispositif prudentiel sur plusieurs décennies faisant d’elle une banque modèle dans la zone UEMOA.
Il a rappelé que ces accompagnements sont nécessaires pour le développement des activités, la lutte contre les inégalités et pour améliorer la qualité de vie des Maliens du fait de la faiblesse du niveau de la collecte locale et des coûts d’intermédiation liés aux conditions d’accès des zones rurales et à l’immensité de notre territoire.
« Toutefois, l’obtention des lignes n’est qu’une étape, il s’agira de tout mettre en œuvre pour identifier des bénéficiaires solvables et des projets de financements rentables et d’assurer un suivi efficient », a-t-il dit. Avant de rassurer son partenaire de l’AFD que sa structure bancaire parviendra à atteindre les objectifs fixés.
L’évolution des lignes mises à la disposition de la BNDA témoigne l’engagement de la France aux côté du Mali selon le DG de l’AFD, François Tirot. Les volumes ont relativement augmenté de 5 millions à 30 millions d’euros en 2017 et aujourd’hui à 40 millions d’euros.
Cet accompagnement de l’AFD, à n’en pas douter, permettra à la BNDA de réaliser sereinement les objectifs de son septième plan de développement à moyen terme, 2021-2025.
«C’est d’abord de réaliser sereinement son projet qui consiste à financer des zones du centre des zones du nord où sévit l’insécurité mais il faut trouver des moyens innovants pour pouvoir atteindre ces populations dans ces zones très éloignées. Il s’agit d’accompagner le genre. On a une population féminine de plus de 51% de la population malienne »
De son côté, le directeur de l’AFD a expliqué que « ces financements marquent la continuité et le renouvellement de cette confiance dans l’appui au Mali qui est un partenaire historique et ancien de la France ». Selon lui, le Mali est un partenaire stratégique dont la situation sécuritaire est particulière depuis 2012, ce qui d’ailleurs explique la présence des soldats français : « Le Mali est un pays très important pour la France, avec lequel nous avons des relations d’amitié très anciennes », a-t-il souligné.
Il a expliqué que la transparence des appels d’offres sera respectée comme tous projets d’investissement. Il ajoute la ligne de crédit de 40 millions d’euros de la BNDA sortie d’une subvention de 2 millions d’euros pour appuyer cette banque dans le financement de politique particulière notamment sur le genre, le climat, l’entreprenariat dans le nord et le centre. Donc « c’est plus de l’accompagnement que de la conditionnalité », a insisté le François Tirot.
KADOASSO I.
NOUVEL HORIZON