Ce sont les allocations des mois de novembre, décembre 2019 et janvier 2020 que réclament les 5.500 stagiaires regroupés en Association des jeunes diplômés stagiaires de l’APEJ. Ainsi, le contingent 2019 des diplômés stagiaires de l’APEJ cumule trois mois d’arriérés d’allocations de stages non payés auprès de la Direction Générale de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ). Ces 5.500 stagiaires ont été déployés par l’APEJ sur toute l’étendue du territoire national pour un stage de perfectionnement d’un an. Leur contrat a débuté en février 2019 et a pris fin le 31 janvier 2020. Selon le secrétaire général de l’association, Moussa Fané, après des mois de stage, certains sont retournés dans le chômage. D’autres, par contre, faufilent encore entre les murs de leurs structures d’accueil.
Une rencontre de déception !
Après plusieurs tentatives pour rencontrer le directeur général de ladite agence sans succès, c’est seulement, le 05 mai 2020 que la rencontre a eu lieu entre le président de l’Association des Jeunes Diplômés Stagiaires, contingent 2019, Daouda Amadou Sy, et le directeur général de l’APEJ, Yaya Dao, sans les autres membres du bureau.
Au sortir de cette rencontre sans succès, la déception se lisait sur le visage des membres de l’association. Car, certains comptaient déjà sur leurs dus pour passer une bonne fin de Ramadan. Mais selon le DG de l’APEJ, Yaya Dao, la situation ne se trouve pas à son niveau, mais plutôt au niveau du Trésor public. A en croire Yaya Dao, pour le budget 2019, le Trésor n’avait pas mis tous les fonds nécessaires à la disposition de l’APEJ afin d’honorer tous ses engagements. « C’est ce qui a causé ce retard de payement »,explique-t-il. Toutefois, il a promis de tout faire pour débloquer la situation d’ici peu.
Au Mali, rien ne s’octroie sans la rue !
Très remonté, le bureau de l’Association des Jeunes Diplômés Stagiaires de l’APEJ, contingent 2019, a promis de rendre compte à sa base et de décider tous ensemble ce qui s’en suivra dans le seul but d’obtenir leurs dus. « Au Mali, rien ne s’octroie sans la rue», a prévenu le secrétaire général de l’association, Moussa Fané. Selon ce dernier, si rien n’est fait dans un délai raisonnable tous les anciens stagiaires vont descendre dans la rue de Bamako pour réclamer leurs droits.
Amadou Basso
Source : Ziré