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Apaisement et performance dans les espaces scolaire et universitaire du Mali : Les enseignants préconisent la suppression de l’AEEM !

Du 25 au 26 janvier 2018, les acteurs et les partenaires de l’Education nationale et de l’Enseignement Supérieur étaient en conclave à la Maison des  Ainées pour analyser profondément les causes de l’insécurité dans les établissements scolaires et universitaires de notre pays afin de préconiser des mesures de sorties de crise. L’une des recommandations phares  a été  la suppression pure et simple de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM). Le rapport final a été rendu public à l’occasion de la cérémonie de clôture présidée par le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Assetou Founé Samaké Migan.

Au cours de ces deux jours d’intenses réflexions et d’échanges, les participants n’ont pas perdu de vue l’objectif qui leur avait été assigné dans le cadre de ce forum. L’objectif, décliné essentiellement en cinq grandes lignes, les participant devraient entre autres, identifier les causes de l’insécurité dans les établissements scolaires et universitaires, réaliser une analyse profonde des conséquences de l’insécurité à ces niveaux enfin de dégager des recommandations pour la résolution de la crise.

En effet, pour l’atteinte de ces objectifs il  a été rendu indispensable pour les participants d’être au même niveau d’information sur le sujet. C’est pourquoi avant la répartition des participants en quatre sous-groupes, ces derniers ont suivi des communications entre autres sur les conventions entre l’Etat et l’AEEM relatives à la rétrocession de la gestion des résidences universitaires au CENOU ainsi que l’état des lieux de la violence dans l’espace scolaire et universitaire.

Cette audition leur ont permis de dégager les causes de la violence dans nos espaces scolaires et universitaires.

Dans sa présentation du rapport, le rapporteur Douga Nassoko dira que les causes de la violence dans les espaces scolaires et universitaires sont à chercher à plusieurs niveaux. Notamment dans le cadre financier, de ceux de la gouvernance,  du respect de l’éthique et de la déontologie, enfin dans le cadre sécuritaire. Pour remédier à ces maux qui gangrènent l’éducation nationale, le rapporteur  a inventorié les propositions de recommandations issues des échanges et adoptées par l’ensemble des participants.

Concernant les questions financières, il a été suggéré de mettre fin à l’occupation anarchique des lits des dortoirs et à la vente de reçus parallèles en respect strict des protocoles d’accord. De ce fait, les participants ont proposé de confier la gestion des parkings et des cantines de gargotes ainsi que des kiosques au CENOU et/ou à l’administration des structures, en fin, de  mettre fin à tout financement public de l’AEEM. « En somme, étant donné que l’AEEM n’est pas une association reconnue d’utilité publique et que la gestion des ressources financières entraine des morts d’hommes nous recommandons d’abroger purement et simplement les protocoles d’accord » a déclaré le rapporteur. Et de suggérer que soit confiée la gestion de toutes les franchises scolaires et universitaires au CENOU et/ou à l’administration des structures.

S’agissant des autres points, le rapporteur M.Nassoko a rendu  fidèlement les résolutions recommandées par les participants.

Prenant la parole, Assetou Founé Samaké a tenu à situer la tenue de ce forum dans son vrai contexte et de rappeler la place de l’Education dans notre pays. Selon elle, le secteur de l’Education doit faire objet d’une attention particulière après l’armée, compte tenu de la situation de notre pays.

Dans son allocution, le ministre Samaké a mis en exergue la nécessité d’instaurer une formation de qualité pour le maintien de la paix et du développement. C’est pourquoi elle n’a pas manqué de souligner la responsabilité des enseignants dans ce processus. « Ceci mérite d’être dit pour situer fondamentalement notre responsabilité » a-t-elle lancé aux enseignants. Partant, elle s’est dite convaincue de la capacité des enseignants à relever les défis qui sont les leur pour dégager toutes leurs responsabilités.

Parlant des maux qui gangrènent les espaces scolaires et universitaires, notamment les viols, les vols, des violences conduisant aux morts d’hommes, elle se dira réjouie  par le diagnostic pertinent des causes de cette violence et des recommandations que les participants ont pu élaborer durant leurs deux jours de travaux. S’agissant de leur mise en œuvre, elle  a exprimé l’assurance de donner corps et âme aux dites recommandations afin que les espaces scolaires et universitaires soient des lieux d’apprentissage et d’accès à la connaissance.

Par Moïse Keïta

Le Sursaut

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