A l’occasion du 33ème anniversaire de la mort d’Abdoul Karim Camara dit « Cabral » l’amicale des anciens militants et sympathisants de l’Union des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEM) a organisé hier dans l’après-midi une cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs au monument érigé en la mémoire de l’ancien leader estudiantin à Lafiabougou.
La cérémonie a enregistré la présence du Premier ministre Diango Cissoko, de plusieurs membres du gouvernement, des militants et sympathisants de l’AMS-UNEM, l’épouse du président de la République par intérim, Mme Traoré Mintou Doucouré, en sa qualité de militante. De nombreux militants de l’AEEM étaient également présents.
Le Premier ministre accompagné du secrétaire général de l’AMS-UNEM, Oumar Arboncana Maïga, a déposé une gerbe de fleurs au pied du monument. Comme les autres années, l’instant était solennel.
Dans une déclaration, le secrétaire général de l’association s’est appesanti sur les qualités personnelles et scolaires d’Abdoul Karim Camara, tout en rappelant son idéal pour l’école malienne. « Le combat de Cabral et de ses compagnons a toujours été celui de l’école. Une école publique de qualité pour tous, sans discrimination », a dit le chef du gouvernement. Il a ensuite exhorté l’AEEM à plus d’engagement dans les études et la formation car seul le savoir libère, seule la connaissance est digne de recherche inlassable et doit être célébrée.
Parlant toujours de « Cabral », Oumar Arboncana Maïga dira que ce jeune homme ne voulait qu’une chose : une école publique apaisée et performante. « Il voulait des jeunes gens bien formés sur tous les plans», a-t-il dit, avant de souhaiter que l’école soit la priorité des priorités. Une école républicaine, un lieu par excellence de l’égalité des chances pour la promotion sociale et surtout pour la construction de l’homme de demain.
Le responsable de l’AMS-UNEM a aussi souhaité la multiplication des infrastructures scolaires dans tout le pays. « Nous pensons qu’il est grand temps de construire des lycées publics avec internat dans tout le pays », a-t-il ajouté.
Diango Cissoko a pour sa part indiqué qu’ayant lui-même été enseignant, il ne peut que partager l’avis du responsable de l’AMS-UNEM, tout en observant que même si « Cabral » est mort il y a de cela 33 ans, sa mémoire reste toujours vivace.
Diango Sissoko s’est ensuite réjoui du consensus actuel crée autour de l’école, tout en insistant sur la nécessité du dialogue national afin de sortir l’école de l’ornière. « Nous devons toujours chercher des compromis chaque fois que cela est nécessaire », a-t-il dit.
Après avoir souhaité une plus grande implication de l’AMS-UNEM dans la résolution des crises scolaires, le chef du gouvernement a expliqué que la situation actuelle du pays ne permet pas au gouvernement de prendre de nouveaux engagements. Mais il s’engage à respecter ceux déjà pris.
Mh. TRAORE
Source : L’Essor