Le Collectif des syndicats enseignants signataires du 15 octobre 2016 et le Gouvernement ont signé un Protocole d’accord, ce samedi 18 mai 2019, mettant fin à cinq mois de débrayage dans les établissements scolaires. Cet accord intervenu à moins de deux mois de la fin de l’année scolaire, a donné l’espoir quant à une possibilité de sauver l’école et, particulièrement, l’année scolaire en cours. C’est dans ce cadre que les techniciens du département de l’Éducation nationale, selon des sources proches dudit département, sont à pied d’œuvre pour prospecter les voies et moyens permettant d’avoir des examens nationaux à différents niveaux d’enseignement.
Ainsi, depuis la signature du Protocole d’accord entre les enseignants et le gouvernement, l’heure est donc aux concertations au ministère de l’Éducation nationale à quelque quarante jours de la fin de l’année scolaire. La question principale est comment sauver l’année scolaire en cours ? En réalité, l’école malienne, depuis l’avènement de la démocratie, ne se limite pas au seul secteur public. Elle renferme également un secteur privé très dynamique. Ainsi, pendant que les enseignants du public se battaient pour une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, les cours se déroulaient normalement dans ces établissements privés qui n’ont connu que quelque temps de perturbations consécutives à la volonté de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) de mettre tous les élèves du Mali sur le même pied d’égalité. Elle s’est organisée un moment pour empêcher les élèves des écoles privées de suivre les cours.
Au moment où le gouvernement et le Collectif des syndicats signataires s’activaient à faire une paix des braves, certains établissements privés de la place avaient terminé le programme scolaire de l’année et n’attendaient qu’une décision claire du département de l’Éducation nationale pour être fixés sur leur sort en matière d’organisation des examens de fin d’année. Dans ce contexte, la question qui se pose est de savoir comment avoir des examens nationaux avec ces entités?
Selon des sources au niveau du ministère de l’Éducation nationale, il faut impérativement des cours de remédiation pour certains élèves, afin de les mettre à niveau en vue des examens. Et pendant combien de temps ? Il faut impérativement des enquêtes des DCAP et DAE au niveau des établissements scolaires pour évaluer les niveaux, déterminer les besoins avant de fixer les nouvelles dates des examens.
Le nouveau plan doit également être en conformité avec les exigences académiques en vigueur dans la sous-région et également les calendriers universitaires internationaux pour que les bacheliers qui auront des mentions ne puissent pas rater les programmes de bourses mises à la disposition Mali par des pays amis.
Par Sidi DAO