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ANGESEM : Sept ans pour rien

Depuis plus de 7 ans l’ANGESEM était à la traine. Le personnel et le système managérial de l’ancienne directrice générale empêchaient l’agence de rayonner malgré la volonté des plus hautes autorités de faire de cette agence un véritable espoir de traitement des eaux usées au Mali. Hélas !

Et pourtant, chaque année des centaines de millions étaient injectés pour le bon fonctionnement de cette structure afin de protéger les nappes phréatiques et les eaux des fleuves contre la pollution dans les grandes villes. Quelques jours après son départ, on peut affirmer sans risque de se tromper que le bilan de celle qui aura longtemps duré à l’ANGESEM peut se résumer seulement en deux points obscures.

D’abord, un doigt accusateur est pointé sur son système managérial qui avait été décrié par le personnel depuis sa nomination en 2013 à la tête l’Agence Nationale de Gestion des Stations d’Epuration. La bonne dame a trouvé le bon plan de décapiter le syndicat en premier milieu pour pouvoir régner en PDG au sein de l’agence. Tous les membres du syndicat ont été fragilisés.  Pourtant ce syndicat luttait pour l’amélioration de leur condition de travail et pour leur statut, un salaire relativement bas par rapport à leur catégorie. Mais, Mme Toure Assian SIMA avait réduit le personnel au silence sous peine d’être licencié, du coup, tous les employés vivaient avec la peur au ventre.

C’est une évidence, le personnel de l’ANGESEM broie du noir. Les maux de la structure sont connus. Un salaire pas digne de leur rang, un manque de personnel qualifié pour la gestion des eaux usées, manque d’équipements adéquats pour le personnel des différentes stations d’épurations des eaux usées, qui sont pourtant en contact avec les produits chimiques.

L’ex DG Assian Sima ne pensait seulement qu’a sa propre personne et n’avait d’estime que pour son petit clan. Selon la même source, le départ de Assiam SIAM a été un grand soulagement pour l’ANGESEM et que le personnel qui a été libéré du joug de la dictature d’une dame de fer qui n’aidait personne et qui travaillait qu’a son propre compte. C’est pourquoi la frustration et la démotivation du personnel étaient visibles.

Gestion des différentes stations d’épuration, la grosse déception

La gestion des différentes stations d’épuration des eaux usées à Bamako et dans les régions, l’achat des produits de traitements des eaux usées et le traitement des eaux des teintureries a été une catastrophe.

La station de traitement des eaux usées de l’hôpital du Point G a été réhabilitée à plus de 700.000 millions de franc. Faites un tour pour voir comment elle fonctionne. Le hic est que son personnel qui travaille sur ce site se résume souvent à un simple gardien.

La station de traitement des eaux des teintureries dans la zone industrielle avait pour mission de réduire le risque de pollution des nappes phréatiques dans le district. Mais hélas, la station manque de moyen de collecte adéquats pour récupérer les eaux de teintureries sur les deux rives de Bamako, malheureusement ses eaux sont presque toutes déversées dans la nature, pourtant cette station de traitement a coûté au contribuable malien une bagatelle de 300.000 millions de nos francs, mais sans atteindre les résultats escomptés.

 

En ce qui concerne les stations d’épuration de la zone industrielle, juste quelques usines sont connectées à cette station de traitement des eaux usées. Vu le volume de traitement, cette station a montré ses limites par rapports aux nombreuses usines qui doivent se connecter pour le traitement de leurs eaux usées. Malheureusement, beaucoup de ses eaux sont déversées directement sur le fleuve Niger au vu et au su de la Direction de l’ANGESEM.A notre dernière visite, on nous a fait savoir qu’il n’avait pas accès de produits pour traiter toutes ses eaux usées. Ce qui nous pousse alors à poser la question à savoir où vont tout l’argent de l’achat de ses produits de traitement des eaux usées des différentes stations d’épuration ?  Difficile d’y répondre quand on sait qu’à l’hôpital de Sikasso, la Station de traitement des eaux usées, malgré la création de cette station d’une valeur de 400.000 millions, la population n’est toujours pas à l’abris des risques d’infection des eaux usées de l’hôpital puisqu’elle fonctionne partiellement comme toutes les autres stations. Celles de Mopti et de Tombouctou laissent à désirer. A Bamako, La capitale ne dispose d’aucune station de traitement des boues de vidanges et pourtant plus de 100.000m3 de déchets liquides sont produits par jour à Bamako selon les statistiques.

On se demande durant les 07 ans de Mme Assian SIMA combien de somme d’argent a été injectée chaque année par le Gouvernement du Mali pour construire ou réhabiliter les stations de traitement des eaux usées à Bamako et à l’intérieur du pays ? A quoi a servi tout l’argent de l’achat des produits de traitement des eaux usées ? Seul un audit ou une inspection des services de contrôle de l’état pourra nous édifier dans les jours à venir sur la mauvaise gestion de Mme SIMA. En attendant le rapport des services de contrôle de l’état Mme Toure Assian SIMA a tout simplement été remerciée.

Nous reviendrons sur les différents services de passations des marchés de gré à gré dans nos prochaines publications.

Source: La Sirène

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