L’association a entrepris, à la suite de son plan stratégique 2012-2015 qui s’achève, d’élaborer un nouveau qui couvrira la période 2016-2020
L’Association malienne pour la protection et la promotion de la famille (AMPPF) est convaincue que la parade contre le pilotage à vue, reste une bonne organisation, une bonne planification et l’esprit d’anticipation. L’association qui œuvre à la promotion de la santé reproductive dans notre pays depuis plus de quatre décennies, reste dans sa cohérence et dans la continuité de ses actions. C’est dans cet esprit qu’elle a entrepris, à la suite de son plan stratégique 2012-2015 qui s’achève, d’élaborer un nouveau qui couvrira la période 2016-2020.
L’atelier d’élaboration de ce document stratégique de l’AMPPF se tient depuis hier à l’hôtel Radisson Blu. La cérémonie d’ouverture était présidée par Ely Simpara, le président de l’association, et s’est déroulée en présence du directeur exécutif de l’AMPPF, le Dr Ali dit Agaly Welé, et du conseiller de la Fédération internationale de planning familial (IPPF), Edgard Odjo Cledjo. On y notait aussi la présence d’une représentante du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Mme Diallo Aminata Diarra, du directeur national des programmes de l’AMPPF, Moussa Bô, et son homologue du département recherche suivi-évaluation, Ibrahim Diakité, et de nombre d’invités.
Le plan stratégique définit les orientations stratégiques de l’association et les actions à mener pour répondre aux préoccupations essentielles en matière de santé de la reproduction (SR) en général et de planification familiale (PF) en particulier. Pour mieux l’élaborer, l’AMPPF et ses partenaires analyseront la situation, identifieront les activités à dérouler et les stratégies à appliquer. Le mécanisme d’élaboration des plans stratégiques est bien huilé à l’AMPPF. L’association a, en effet, à son actif les plans stratégiques 1995-1999, 2006-2010 et le dernier en cours de validité. Ces différents plans lui ont permis d’avoir des résultats satisfaisants et d’atteindre ses objectifs.
Le conseiller IPPF a rappelé que dans un monde où les problèmes en matière de santé reproductive sont réels, il était important que les acteurs de l’association regardent l’horizon pour choisir de façon stratégique l’orientation à donner à l’organisation. Edgard Odjo Cledjo a aussi souligné que ce document évitera à l’association de naviguer à vue.
L’AMPPF a été créée en 1972 par des volontaires soucieux de l’amélioration de la santé de la femme et de l’enfant, a rappelé son président. L’expertise développée par l’AMPPF en fait aujourd’hui un centre de référence et d’apprentissage pour bien d’associations. Elle intervient dans 324 villages et quartiers et dans 6 régions du pays, a-t-il dit.
Ely Simpara a noté que « l’IPPF est la plus grande organisation volontaire du monde et le premier prestataire et promoteur non gouvernemental de santé et de droits, en matière sexuelle et de reproduction ». Le plan stratégique en cours a contribué dans notre pays à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, à la réduction de l’incidence des infections sexuellement transmissibles, entre autres, a indiqué président de l’association. Il est également revenu sur les objectifs du plan stratégique 2012-2015 qui s’est attaché à assurer l’accès aux services intégrés de qualité, à appuyer les actions pour accroître l’accès en renforçant le leadership dans le domaine des droits en matière de santé sexuelle et reproductive. Le renforcement des capacités pour accroître l’accès par une meilleure efficacité des institutions et des opérations de l’AMPPF et l’amélioration organisationnel de l’apprentissage et de la responsabilité envers les parties prenantes en vue de consolider la crédibilité, figurent parmi les objectifs du dernier plan stratégique.
Le directeur exécutif de l’AMPPF a témoigné de sa reconnaissance à l’équipe de l’IPPF en charge d’assister et d’appuyer l’élaboration du nouveau plan stratégique 2016-2020. Il a rendu hommage aux partenaires de son association pour leur accompagnement. Le Dr Ali dit Agaly Welé a précisé que son organisation a bénéficié de l’expertise du conseiller IPPF dans le processus d’accréditation. Les choses se sont bien passées en attendant l’annonce officielle de l’accréditation, a-t-il révélé.
Quatre jours durant, les acteurs de l’AMPPF et leurs partenaires, échangeront expériences et points de vue sur des préoccupations liées à la santé de la reproduction et proposeront des stratégies à mettre en œuvre pour atteindre de meilleurs résultats encore dans les prochaines années.
B. DOUMBIA
source : L’ Essor
