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Amélioration du climat des affaires au Mali : UN CERCLE DE RÉFLEXION ÉCONOMIQUE POUR BOOSTER LES INVESTISSEMENTS

Le Mali s’emploie afin d’accroître les financements directs étrangers pour booster son économie, améliorer davantage son cadre des affaires. A cet effet, la Cellule technique des réformes du climat des affaires (CTRCA) a, dans le cadre de l’exécution de son Plan stratégique et opérationnel (PSO), pensé à la création d’un Cercle de réflexion économique (CRE) au Mali. Les travaux préparatoires devant aboutir à l’opérationnalisation de cette «instance de dialogue entre l’Université et les chefs d’entreprises» ont débuté, hier, à l’hôtel Sheraton. Son ouverture a été présidée par le ministre du Développement industriel et de la Promotion des investissements, Moulaye Ahmed Boubacar.

Pour y arriver, les participants examineront et valideront, durant les deux jours de session, tous les documents nécessaires à la réalisation de cette ambition. En effet, le Mali a obtenu, pour appuyer l’exécution de ce PSO, un financement de la Coopération danoise, à travers le PACEPEP. Une assistance technique a été recrutée pour proposer un cadre institutionnel, juridique et réglementaire, définir les aspects économiques et financiers, élaborer le cadre organisationnel et de gestion de projet. L’analyse de ces productions de l’assistance techn ique devra permettre aux participants de produire un document de référence nécessaire à la mise en œuvre du Cercle de réflexion économique en gestation.
Toutefois, la CTRCA dit avoir décidé, pour plus d’efficacité, de choisir l’agrobusiness et le numérique comme secteurs pilotes pour l’opérationnalisation du CRE. Aussi, «les problématiques qui l’alimenteront à ses débuts seront tirées des réformes contenues dans le PSO en direction de ces deux secteurs », a précisé, dans sa présentation, le chef de la Cellule technique des réformes du climat des affaires, Mme Keïta Zéïnabou Sacko. Ce choix a été salué par le ministre en charge de la Promotion des investissements. « En décidant de sélectionner l’agrobusiness et le numérique comme secteurs pilotes pour l’opérationnalisation de ce CRE, je demeure convaincu que le Cercle de réflexion économique, se donnera les moyens de son ambition, à travers la mobilisation de talents et d’experts reconnus, apportera une grande richesse à la réflexion sur les sujets de tous les pays, quel que soit leur niveau de développement et quelles que soient leurs aspirations », a fait remarquer Moulaye Ahmed Boubacar.
Car, le Cercle, a-t-il indiqué, «aidera à mettre au point les agendas politiques et dressera des ponts entre le savoir et le pouvoir», en organisant et promouvant un « débat économique ouvert et accessible à tous». Toute chose qui permettra, à l’en croire, d’atteindre les effets attendus. « L’impact recherché à travers la mise en place du CRE concerne plusieurs aspects, entre autres : une meilleure adéquation emploi-formation grâce à une interaction entre le secteur privé et le milieu universitaire et de la formation professionnelle ; une insertion de modules sur l’entrepreneuriat et le civisme dans les programmes de formation universitaire», précisera le ministre, ajoutant que ces problématiques tiennent à cœur le président de la République et le chef du gouvernement. L’ambassade royale du Danemark, partenaire stratégique de notre pays en la matière, souhaite que le Cercle de réflexion puisse «renforcer la confiance entre acteurs du secteur économique et faciliter les réformes indispensables à la croissance, la création d’emploi et à la lutte contre la pauvreté». Car, le CRE est un modèle connu dans d’autres pays réformateurs qui permet d’évaluer le besoin de réformes à la fois sur la base de l’évidence de la recherche et de la pratique des acteurs économiques, a déclaré Marianne Kress. Elle n’a pas manqué de rappeler que son pays, au titre de son programme pays pour le Mali (2017-2022), a investi 90 milliards de Fcfa pour le renforcement de la coexistence pacifique, de la décentralisation et le développement du secteur privé. «Ainsi, de 2014 à nos jours, le Danemark a investi environ 580 millions de Fcfa dans l’appui institutionnel aux structures techniques du ministère», a conclu Marianne Kress.
Cheick M. TRAORÉ

 

Source: Essor

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